Avant garde (Urahara et Nicky)

Affligé, tourmenté, ce monde en désolation s’offrit sous ses pas quand il passa la voûte, cheminant du l’Hueco Mundo à Karakura. Quittant les cieux pour rejoindre la fermeté du sol rêche, Ulquiorra ne bougerait pas d’un pouce avant de visualiser l’environnement dans tout son ensemble. Ne serait-ce que pour isoler les cas dangereux ou non, ce dernier jamais ne fonçerait tel son collègue Yammy. Quel…imprudent.
Sous les reflets lunaires de zinc épuré s’élevait cette ville, tombe anarchique qui découlait du monde de la Soul Society. Le Hueco Mundo quant à lui n’était que reflet, sinon le spectre de cet univers étique.
En dessous, cependant, grouillait une toute autre forme de vie, insignifiante pour les hommes. Et pour l’espada en proie à l’inertie ? Les insectes égalaient par leur signification les humains. Fragile, il se souvenait qu’en un coup, il concassait les os de ces êtres de sa main blême. Les échines étaient plus coriaces, mais son zanpakuto, l’accompagnant indéfiniment, tranchait net sans difficulté apparente.
S’en suivait alors des races à part entières : shinigamis, ryokas & autres. Il était alors malaisé d’être d’attaquer sans assurer ses arrières, car chaque adversaire rendait filandreux son observation. Mais à y bien repenser, personne ici ne lui ferait perdre son temps. Aizen-sama lui avait simplement demandé d’accomplir une certaine tâche, au détriment de certains espadas confrères. Ulquiorra fit alors fi de ses réflexions personnelles pour s’adonner entièrement à sa tâche. Car cette planète n’était pas sans stagner sur son orbite…le temps s’écoulait tel un sablier d’or.

Réagissant enfin, il leva son pied, amorçant une marche des plus félines faisant par la même occasion onduler son hakama ivoirin sous la fine houle de vent. Son regard restait fixe tandis que son avancée le menait tout droit vers la maison de cet homme dont il avait récemment entendu parlé. Celui-là même était la source du commencement, le créateur du Hougyokou : Urahara Kisuke. Il eut ouie dire que ce dernier usait de tour de passe-passe, dont l’utilisation du gigai. Il se souvint parfaitement aussi du jour où il l’avait rencontré. Mais aucune opinion n’avait été alors établie.
Sous sa marche indolente, la lune emprisonnait ce personnage dans sa blancheur marmoréenne, frappant de son aura dévastatrice toute personne qu’il croisait. Aucune de ces enveloppes ambulantes ne pouvait l‘apercevoir, mais son reiatsu ne voulait pas l’entendre de cette oreille, les écrasant à chaque pas qu’il emboîtait.

Ce n’était qu’un monde où la vie s’épuisait avant d’affronter de manière tardive la mort. Le flux d’air frais lui indiqua qu’il approchait de l’endroit ciblé. Mais que ne fut pas sa surprise lorsqu’il tomba sur autre chose que .. Le magasin de l’ancien capitaine…

- Me serai-je trompé.. ? Fit-il étonné.

Ce qu’il ne sut pas, c’est que le magasin pouvait revêtir un voile invisible, le rendant ainsi indétectable à l’œil nu. L’énergie elle aussi était compressée … bien que l’espada perçait la brume sans se fourvoyer.

….Ulquiorra ne se départit nullement de son flegme reconnu, quand il fixa avec insistance l’indésirable silhouette proche de lui.

D’un regard perçant, il dévisagea l’inconnue, présente il y a peu, et en vint à se demander d’où elle sortait. Ne comprenant pas d’ailleurs comment celle-ci pouvait réussir à le voir, il tenta de l’assimiler à l’une des catégories reconnues. Rapidement, il en conclue que de par sa faible énergie spirituelle, elle ne ressemblait ni à sa captive, ni à ses congénères et encore moins aux privarons.
Ne bougeant que peu, il gardait ses mains dans les poches, et rejeta son regard sur la maison invisible. Du moins il apercevait la nimbe d’aura. Cette partie de Karakura semblait réellement protégée. Il ne put s’empêcher de pivoter sa tête vers elle pour comprendre le hasard.

- Comment une jeune demoiselle peut-elle connaître l’existence d’entités plus importantes que l’humanité dans sa globalité.

Toujours aussi impavide, son œil torve analysa de la tête au pied ses formes et n’y trouva pas la chaleur qu’un humain normal aurait tout de suite ressenti. C’est peut-être froidement qu’il l’apostrophait de sa stature, mais elle ne semblait en rien effrayée par sa présence. Cela même la rendit un poil plus intéressante. Fermant de nouveau les yeux, il regardait le magasin, laissant à la jeune fille le soin de détailler son profil. Il se fit pensif….pendant un long moment.

Quand soudain, il daigna répondre à sa vraie question :

- Connais-tu un dénommé Urahara Kisuke ? Je dois impérativement le voir.

Il ne lui montra guère plus que placidité lorsqu’elle évoqua son nom devant lui, comme si elle avait été capable de toucher une corde sensible chez cet espada. Pourtant, il ne changea rien de ses expressions, et tenta de s’expliquer à lui-même cette tache au tableau. Il était pas impossible qu’on le connaisse depuis sa précédente incursion sur terre en compagnie de Yammi. Cela étant dit, qu’une si fragile créature le tienne en joug de la sorte le laissa septique.

Son petit numéro 4...se repeta-t-il à lui-même, interdit. Elle accompagnait ses dires incohérents d’un rapprochement corporel, ce qui laissa à l’état de glaçon l’espada ; mais le gêna en quelque sorte. Attrapant ses petits poignets langoureux, il écarta avec une aisance seyante ce corps bien trop chaud et insignifiant pour lui. Il n’avait qu’un mouvement à exécuter et elle serait morte. Le cadavre servirait de cadeau d’accueil à ce cher Urahara. Cependant, si celle-ci détenait une information susceptible de l’aider..

Il avait dans l’idée d’infiltrer cette maison et d’y trouver Kisuke. Il se souvint cependant d’un détail dont Aizen-sama lui avait fait part. ‘Je te demanderai de te faire discret Ulquiorra afin de remplir ta mission avec succès.‘

C’est ainsi que la mod-soul se retourna sans doute vexée de son geste, et ennuyée par tant de désinvolture qui se dégageait de lui. Elle ne sembla pas non plus apprécier sa requête. Ulquiorra mura sa vue de ses paupières et soupira brièvement, tandis que le conseil d’Aizen sonna de nouveau dans son esprit. D’une voix sombre, il lui répondit :

- Qui que tu sois, femme, ne crois pas me freiner dans ma mission. Il se peut même que ta présence soit une gène.

Il garda soigneusement ses mains dans les poches, et souleva lentement ses paupières, fixant un point du sol :

- Si tu me connais, tu devrais savoir que je ne suis pas clément. Je vais alors te donner une bonne raison de m’en dire plus à son sujet, sans quoi…tu ne pourrais plus revoir ton maître avant très longtemps.

La bonne raison… ? Tuer son maître bien évidemment, quand bien même il allait faire une entorse à la règle. Mais allait-il réellement perdre son temps à chercher ce cloporte alors qu'il devait agir vite ?

[Ulquiorra ma donner la permission de venir ^^" Et pour Nicky, je sais pas trop quoi marquer pour ton personnage, alors j'aimerais savoir si ce que j'ai écrit dans le texte est correct? Je connais pas le relation de ton perso avec le miens ^^"]

-Et bien...

De cette phrase, une silhouette apparut dans l'obscurité de la nuit, l'éclairage de la lune fit finalement sortir la silhouette de l'obscurité, une personne vêtu d'un kimono vert et brun qui s'élevait dans les aires à chaque coup de vent, un chapeau unique à rayure blanche et verte dont, malgré la lumière produite par la lune, formait une ombre sur son visage cachant ainsi les yeux à tous. Marchant d'un pas lent et extrêmement calme avec des getas en bois et utilisant une canne comme appuie, on l'aurait deviné, il s'agissait du célèbre Urahara Kisuke.

S'arrêtant à plus de trois mètres d'Ulquiorra et de la jeune femme. Le patron du magasin fixa l'espada d'un regard neutre, il ne fallut pas attendre longtemps pour que l'ancien shinigami se remémore de son ancienne rencontre avec cet espada qui semblait être le plus difficile à cerner et probablement le plus réfléchit selon Kisuke. Malgré cela, Kisuke savait qu'il ne fallait pas trop se fier aux apparences, malgré le fait qu'Ulquiorra adopte toujours un regard totalement neutre et qui ne semble dégager aucune aggressivité pour le moment, il pourrait aussi bien s'avérer que cet espada qui est au service d'Aizen puisse qu'attendre le bon moment avant d'exécuter une manoeuvre quelconque contre l'ancien capitaine. Alors qu'un certain silence c'était installé sur l'endroit depuis l'arrivé du marchand, celui-ci le brisa aussitôt laissant apparaître un léger sourire en coin tout en s'exprimant d'un ton neutre et calme qu'il avait souvent l'habitude d'adopter devant un ennemi.

-Pourquoi avoir recourt au menace, alors que nous pouvons discuter calmement?

Ayant entendu la précédente conversation qu'avait eu Ulquiorra avec la mod soul, Kisuke oberva de nouveau l'espada pour ensuite porter une certaine attention sur Nicky. Le patron du magasin savait qu'il n'avait rien à craindre de celle-ci puisqu'elle venait souvent demander refuge chez Urahara, peut être même que cette mod soul pourrait lui être d'une aide précieuse, mais pour le moment, il fallait à tout prix éviter une confrontation. Lâchant un soupire, Kisuke baissa légèrement la tête avant de lever les yeux vers Ulquiorra et lui adresser une nouvelle fois la parole.

-C'est Aizen qui t'envoie hum?

Il n'y avait aucune coïncidence par l'arrivé de cet espada devant la demeure de Kisuke, celui-ci devait être en mission, et l'ancien capitaine de la douzième division devait sans doute être la cible. Mais le seul point d'intérrogation persistait dans la tête de Kisuke était le pourquoi. N'aimant pas trop avoir une question sans réponse coincé dans ça tête, le shinigami ne passa pas par mille chemin, allant directement au but, il changea subitement le ton de ça voix en demandant d'un sec.

-Il doit sans doute y avoir un certain but à ta venue n'est-ce pas, espada?

La jeune femme ne sembla pas répondre. C’est à se demander si Ulquiorra venait de la refroidir de tout son corps et c’est sans doute ce qu’attendait la Cuarta espada ; comptant ne point tergiverser avec un déchet pareil. Que les mod soul existent en ces terres laissa indifférent l’Espada, il n’avait qu’en tête sa mission, et il la mènerait à bien, qu’à cela ne tienne.
Un regard en biais pour cette pauvre créature esseulée par son maître et c’en suffisait : il ne voulait plus daigner lui accorder une seule once d’ intérêt, le moment était enfin venu de rencontrer celui avec qui il souhaitait s’entretenir. Son seul reiatsu le convainquit de sa présence alors qu’il lui faisait dos. D’un pivotement du corps, assez lent, il glissa ses prunelles de l’enveloppe charnelle féminine à l’âme exilée.

Il n’exprima fidèlement aucune expression lorsqu’il rencontra Urahara Kisuke, et fut non plus décontenancé de constater qu’il ne ressentait aucune peur quant à son sujet. Il se souvenait d’avoir arrêté à main nu l’une de ses attaques, mais il n’avait senti là qu’un fragment de son reiatsu.
Il resta fixe et immuable face à la prétendue intelligence de cet homme, sachant pertinemment qu’il était le créateur du Hogyuku et dût se mettre à l’évidence que c’était partiellement grâce à lui s’il se retrouvait dans cette situation.

Néanmoins, exempté de sentiment et de reconnaissance, ne suivant qu’Aizen et ses ordres, il devait accomplir son but, achever cette maison, détruite son entourage. Mais plus encore, l’observer. D’une voix plus que monotone et détachée, sans vraiment compatir aux sentiments du shinigami, il trancha :

- Pourquoi perdre son temps à discuter quand je peux t’achever sur le champs ?

Et il demeura ainsi, les bras relâchées, les mains dans les poches, le regard pointu et insistant, tout en lui appelait le malaise. Mais qu’importe, il aurait aimé découper en deux l’âme infâme derrière lui pour ne pas être dérangé outre mesure. Sa discussion avec Urahara, -car il s’agirait d’une discussion suivi d’un court combat- allait dépendre du pourcentage de réussite de sa mission. Ulquiorra ne sous-estimait pas cet homme s’il avait sût créer une telle puissance. Néanmoins.. Il n’aurait aucun remord à le désagréger s’il devait en venir jusque là. Mais n’était-ce pas Aizen-sama qui comptait une fois de plus, profiter des occasions qui s’amenaient à lui ? Par conséquent, il n’avait pas le droit de le tuer.

Il agirait en parfait stratège.
Toujours imperturbable, il garda ses mains dans les poches et darda d’un regard vide Kisuke. Il arqua un sourcil lorsqu’il comprit d’emblée sa visite.

- Ah.. ..Tu le savais.. ? Demanda-t-il doucement, sans vraiment chercher de réponse à sa question.

Son regard coula de lui au sol goudronneux et poussiéreux, fixant un point comme s’il réfléchissait. Sa dernière question aurait pu le faire sourire, mais c’était impossible. Il lui trouva un air assez dur, peut-être n’acceptait-il pas la venue de l’Espada. Quel dommage…Toujours à fixer le sol, il sortit sa senestre, doucement, de sa poche et …il lança un bara sur la frêle créature à son coté… Nicky. Il le fit aussi simplement que dire bonjour. Puis, ses yeux de chat insensible retrouvèrent la froideur de ceux d’Urahara.

- Il y en a un, en effet. Que comptes-tu faire, shinigami ? Parler ne servirait à rien dans ce genre de situation, surtout quand tu n’es pas apte à comprendre les projets d’Aizen…Crois-tu pouvoir m'arrêter... si je la tuais ?