Confrontation [ PV Mido ]

Il sent enfin le sol sous ses pieds, après avoir quitté l’inconfortable poteau. Que faisait-il là à errer de nouveau dans ce domaine ? Ce que Ban voulait n’avait pas de prix, et jamais il n’aurait la faculté de posséder cette chose si choyée.
Mais dans ses moments de solitude, il pouvait très bien s’aventurer ici et là, et prendre la porte menant droit au monde des êtres vivants. Car oui, il était en quelque sorte.. Mort.
Plus rien ne l’attire sur terre, excepté cette étincelle de vie qui anime ces corps automatique. Ils sont bel et bien incapable de le voir. Mais il a entendu parlé d’une poignée d’humains, dont la capacité est d’apercevoir, et même de dialoguer avec les shiniGamis.
Ainsi, Mido s’était demandé en quoi ces humains possédaient des pouvoirs ?
C’est pourquoi il inspecte ces lieux…

Il est coutume chez Ban de s’armer - toujours - d’une cigarette, et de la planter entre les lèvres, qu’importe si après elle est allumée ou non. Pendant des moments pareils, il lui arrive même de placer le mégot à l’envers.
Vient le moment de traîner le pas dans les venelles les plus étroites du centre ville, afin de retrouver quelques visages familiers : ces derniers sont cependant incapables de sentir sa présence. Plus rien ne l’attache à cet univers désuet…
Dans sa démarche nonchalante, il recroise le visage d’une jeune femme qu’il a connu pendant un temps. Les interrogations fusent dans son esprit, à savoir si la perte de Mido Ban l’avait affecté ou non ; et quand bien même, cet homme serpent n’aurait pu connaître un autre destin.

Il ne cherche pas à lui faire bêtement des signes et trace sa route tel un fantôme qui n’a pas encore trouvé la voie. Néanmoins fier d’avoir su trouver la sienne, car il est désormais un membre du gotei 13, dont la place est relativement mineure, il sent que sa force grandit de jour en jour. Mais malgré sa situation, il ne peut l’utiliser sur quiconque. La plupart du temps, il se bat contre les membres de sa division, tout simplement parce que sa tête ne leur revient pas. Mais aucun adversaire digne de lui n’a fait montre de sa frimousse.

Et pourtant…
Ban s’arrête brusquement, dont l’instinct le préserve de continuer. Bien que vigilant, il avait le don de sentir à merveille et les reatsu… et les présences particulières. Mais diable, comment tomber d’ores et déjà sur l’ennemi.
Ennemi ?
Cela était bien trop tôt pour en juger. Un soupir s’échappe de ses lèvres et ses paupières sont rendus closes. De savoir que sa petite solitude allait éclater en mille éclat lui déplait fortement. Il opta machinalement pour un stoïcisme pur et dur, sans jamais tressauter lorsqu’on lui adresse la parole.
D’ailleurs, l’entrée en matière de son visiteur lui fait hausser le sourcil… Ce ton usité n’attirait rien de bon, bien au contraire. Ban avait décidemment trop l’habitude de calculer les gens. C’est pourquoi il semble imperturbable.

Il ne daigne pas se retourner et regarde le ciel, comme si son interlocuteur s’y trouvait :
- Yo, l’humain. Comment se fait-il que tu puisses me voir ? Demande-t-il, bien conscient qu’il passe pour un naif. Mais cette question devait être interpréter d’une autre façon car rhétorique.
D’un doigt, il pousse très légèrement ses lunettes afin de les redresser sur le haut de son nez, et ses paupières s’ouvrent, enfin. Ban est sérieux au possible…et intrigué.

D’un pivotement, comme pour s’adresser à la silhouette élancée, individu qu’il n’a jamais vu de sa courte existence, il réplique sur un ton quelque peu condescendant :
- Alors tu es un humain qui possède des pouvoirs, n’est-ce pas ? Je suis désolé mais… à dire vrai, je ne suis pas ton adversaire. Dis-moi juste... qui tu es ...

Il fronce les sourcils. Un air sérieux peint son visage à l’expression habituellement inébranlable et son regard s’enfonce comme insistant dans celui de son interlocuteur. Cet homme lui rappelle un traître. Un homme au verbe courtois et qui pourtant verse le sang avec une délectation macabre. Ban avait été le seul à le remettre à sa place car il n’appréciait pas particulièrement sa façon de faire, mais depuis son combat, plus rien ne l’avait mis en relation avec ce monstre.
Au devant se trouve alors son exact sosie, si ce n’est que physiquement il reste différent. Sans aucun doute le pouvoir n’est pas non plus similaire. D’ailleurs, il s’interroge sur les capacités de cet individu, bien que le moment venu de les voir apparaître n’allait plus tarder.
Mais ce ton mielleux…

Du reste, Ban n’esquisse aucun geste susceptible de changer le cours des choses. Il l’écoute attentivement, acceptant à qui mieux mieux la présence de l’autre. Il est persuadé qu’il joue de son aura néfaste sur lui pour le perturber. Il la ressent à merveille et s’il n’avait pas été Mido Ban, sans doute aurait-il déclenché une attaque de frisson le long de sa colonne vertébrale.
A priori, le terme d’humain lui déplait. C’est que monsieur avait son petit ego. Qu’à cela ne tienne, Ban ne frapperait pas le premier, puisque dépourvu de cette nature machiavélique. Mido était tout autre. Mystérieux certes mais surtout maudit. Maudit par les dieux. Avant même qu’il ne vienne à la Soul Society il possédait déjà des pouvoirs, minime mais capable de le protéger. Malgré tout, il n’a su sauver son ami d’antan…

Il tique, et se prend la tête dans la main. Il lâche un murmure inaudible, ...et plante de nouveau son regard lilas sur son adversaire. Ce dernier veut rester au palier d’ennemi, sans qu'on sache les raisons. Lui-même ne se souvient pas l’avoir déjà rencontré, ou avoir touché à son entourage.

Tu me prenais pour faible. Alors espères-le.

A cette pensée, il ne peut dissimuler son sourire malin.

- Hé bien, si, ca me dérange. En outre, je ne tiens pas à en savoir plus à ton sujet.

Et les yeux fermés, il râle de plus belle.

- Qu’entends-tu par « mon jour est venu », hein ? Ne te méprend surtout pas…Tykki Mikk. Mais je ne suis pas venu ici pour mourir de ta main. dit-il ferme et insolent.
Il déteste déjà le personnage lui faisant face.
Pourtant, une chose le met mal à l’aise. Une toute petite chose qui avait son importance.
A-t-il la capacité de lire dans les pensées d’autrui pour connaître le nom et prénom d’une personne ?

- M’étonnerait. lâche-t-il doucement pour lui-même, omettant volontairement son rival loin de ses suppositions mentale.
Les mains dans les poches dont l’allure relate celle d’un fauve en pleine quiétude, il attend quelques minutes, observant les mimiques du jeune homme. Ban grimace de savoir qu’il peut être découvert.

- Je ne suis pas intéressé par toi. réplique-t-il sans arrogance aucune. Il tend à croire que cette journée le préserve de se battre. Pour une fois, au moins dans sa vie…Et que tu te moques de moi y est pour quelque chose.
La cigarette à sa bouche bouge en même temps qu’il parle, et c’est indolent qu’il s’adosse au mur tout en ignorant son sujet.
Il tente alors de le convaincre - vainement sans doute - en lui disant plus gentiment :

- Je n’ai pas envie de me battre aujourd’hui. J’en ai plus qu’assez.

Le froissement de sa poche indique qu’il attrape son zippo car il a dans l’idée d’allumer une nouvelle cigarette. Cependant, a voir la mine patibulaire de son indésirable visiteur, il se rend compte que ses remarques l’ont quelque peu affecté, sans que toutefois, il ne fasse montre de ses sentiments.
Ce Tykki est un parfait faussaire de sentiments, peut-être même un roublard mais Mido lui remet en doute sa capacité à comprendre les vœux d’autrui. Quand il dit vouloir la paix ou le silence, ce n’est pas pour les pigeons, bordel.
Mais rien n’y fait…
Il passe son clair temps à dénigrer Ban en le désignant comme étant quelque un de déplaisant, ce qui n’ébranle pas l’orgueil du jeune shinigami. Car la vérité semble répondre d’elle-même. Ban est plus que déplaisant quand on le titille d’un peu trop près. D’ailleurs, que fait l’autre à le menacer de la sorte, tel un vautour au-dessus de sa proie. Il est à l’image même du chasseur, et Ban semble représenter le parfait petit lapin blanc, immaculé d’impureté.

Tandis qu’il tente d’allumer cette tige un peu trop caractérielle, il stoppe net son geste comme alerté par ce fond sonore pareil à une pluie de parasite. Voilà que Monsieur la courtoisie fait appel à ses dons innés, et met en pratique ses dires. Ban cependant n’est pas le moins du monde surpris, bien que gêné. Il entendait profiter de son errance toute personnelle quand soudain, un diabolique petit homme à pouvoir se décida à lui pourrir ses vacances. Et pour devoir combattre un shinigami, qu’importe son grade, Tykki devait avoir plus d’un tour dans son sac, ajouté à ça une confiance gonflée.

- Monsieur le sh.ini.ga.mi... repeta lentement Ban en décortiquant les lettres. Monsieur le shinidami a dit qu’il ne voulait pas se BATTRE !!
L’intéressé commence finalement à bouger. Utilisant son shunpo qui n’a rien d’habituel avec ceux des autres de sa division, il se retrouve de l’autre coté du mur, quand bien même les papillons semblent le suivre à la trace. Mais il n’en est guère troublé.

Comme pour confirmer ses dires, l’homme-serpent apparaît pour disparaître à plusieurs endroits, évitant l’intrigante attaque du gentleman. Non fatigué de bouger ici et là, il garde les mains dans les poches sans baisser sa garde.
Et surtout, …il n’utiliserait pas son zanpakuto ici.

- Cesse de m’importuner, humain. Si tu as soif de haine, je ne suis pas le bon adversaire, comme tu dois le savoir. Et je suis certain que tu trouveras ton bonheur en une personne plus sadique.

N’avais-je pas ..raison ?

Ou cachait-il une vengeance personnifiée répondant à la douce devise de : tuons des shinigamis. Après tout, les raisons de ce frustré ne le regardent pas. Légèrement désappointé de perdre son temps avec lui, il utilise derechef la technique du shunpo pour l’attaquer par derrière, mais ne fait rien sur le coup et réapparaît devant lui cette fois-ci afin de l’attraper par le col.

- Qu’as-tu donc avec moi ? Je n’ai pas de temps à perdre avec toi. Mais alors qu’il s'adresse dangereusement à Tykki, il sent derrière lui l’amas de papillons en son dos, ce qui donne l’avantage au rival. Un Ban grincheux opte alors pour battre en retraite et s'écarte definitivement de lui. Répéter ceci cela n’a pas l’air d’atteindre ces oreilles de sourd.

Mido décide alors de bondir du sol et de retrouver les plates formes des grands immeubles, fuyant son rival.

Ne te fourvoie pas…Je n’avais pas peur de toi.

Apparamant Mido était un plus grand fumeur que Tykki. Evidemment il pouvait constater cela a cause du fait qu'il allait encore s'allumer une nouvelle cigarette. Mais la question était. Aurait il le temps de la fumer? Tykki lui en laisserait il le temps ou l'attaquerait il directement. Cela on allait bientot le savoir. Le geste que son adversaire avait de sortir son briquet agacait Tykki au plus haut point. Cela lui donnait un air de pretencieux arrogant qui écoutait a peine ce qu'on pouvait lui dire. Mais bon Tykki ne montra pas sa colére. Ca n'était pas du tout son genre. il était calme dans n'importe quel situation. En tout cas son adversaire avait bon le taquiner tant qu'il voulait en sortant des répliques agacante , ca ne serait pas ca qui le ferait sortir de ses gonds.

En ce qui concernait le fait d'etre un roublard oui ca en était un sur cela il ne se trompait pas. Sur le fait de fausser ses sentiments , ca n'était pas vraiment son genre. il ne souriait pas si c'était pas nécessaire il n'était pas de ceux affichant leur sourire hypocrite a chaque regard humain. Non ca n'était pas ce genre de personne. Si Mido voulait avoir la paix et le silence il allait l'avoir cette fameuse paix et silence. Mais bon pas de la facon dont il pensait. Tykki comptait bien en finir rapidement avec sa proie et rajouter un shinigami dans son palmares de chasse. D'ailleurs celui ci ferait une excellente proie du fait que Tykki le trouvait déplaisant et donc il ne s'amuserait sans doute pas longtemps avec.

D'ailleurs si il continuait a etre autant déplaisant qu'il ne l'est deja il ne ferait pas long feu et la discution s'arreterait ici pour laisser place a la bataille. Concernant Tykki il n'avait jamais échouer lorsque il s'attaquait a une proie. Sans doute grace a ses pouvoirs qui lui étaient plus que utile dans les combats. Malgré les avertissement de Tykki son adversaire ne voulait pas se battre et pensait éviter le combat. Grave erreur Tykki ne le lacherait pas.

Inutile d'utiliser votre shunpo monsieur le shinigamis mes papillons ne lachent pas leur proie tant qu'ils ne l'ont pas attrapé...

Les papillons continuérent a suivre mido sans le lacher malgré sa vitesse. pendent ce temps Tykki fixait son adversaire ne le lachant pas du regard. Les papillons avait bon foncer le shinigamis esquivait a coup de shunpo. Malgré cela ca ne servait a rien les papillons revenaient aussitot a la charge.

je n'ai pas pour habitude de lacher mes proies une fois selection monsieur le shinigamis...

Il ne cachait aucune vengence particulière ca n'était que du plaisir et rien de plus. Le plaisir de chasser autrui et ses proies était les shinigamis. Pas de chance pour eux donc. Ca n'était pas une vengence c'était plutot un objectif qu'il s'était fixer de tuer tout les shinigamis de ce monde. Lorsque son adversaire utilisa le shunpo , Tykki ne bougea pas le suivant du regard sachant qu'il allait apparaitre derriere lui. Ensuite son adversaire apparu devant lui et le pris par le col. Tykki afficha une mine inexpressif se contentant de regarder son adversaire...

Ce n'est pas très poli de tenir les gens par le col monsieur le shinigamis...D'autent plus que je n'aime pas qu'on froisse mes vetements...

il regarda alors les papillons qui se dirigérent encore vers le shinigamis mais celui ci esquiva d'un coup de shunpo une fois de plus...

Ohhh...pourquoi perdre notre temps a jouer au chat et a la souris...monsieur le shinigamis...

il se contenta de marcher doucement sachant pertinamant ou trouver le shinigamis...Les papillons accélérerent afin de rattraper le shinigamis...

- Ce n’est pas possible..

La poudre de papillons virevoltant dans l’air chassait irrémédiablement l’homme-serpent. Ce dernier en outre ne portait pas les kimonos obligatoires du Seiretei et cela n’était pas pour l’avantager. l’ensemble chemise blanche et pantalon noir n’était toléré chez la Soul Society mais buté comme jamais.. Il n’en faisait qu’à sa tête, rien qu’à voir sa paire de lunettes ronde sur le bout de son nez comme s’il s’agissait d’une marque emblématique à lui tout seul, on pouvait relativement comprendre que Ban emmerdait royalement le monde.
Quand bien même, ce cher Tykki Mikk commençait à lui taper sur les nerfs car depuis le début de l’histoire, il ne se souvint pas l‘avoir titillé.
Le quatrième siège bondit de plate forme en plate forme, ne daignant savoir si son supposé adversaire le suivait ou non.
Il comptait reprendre son errance de là où il s’était arrêté et n’attendait plus qu’on le dérange de la sorte. Alors peut-être fallait-il réviser tout jugement, à commencer : la fuite. Car si Tykki continuait ainsi, Ban n’allait pas se cacher indéfiniment. Et s’il optait pour un endroit à huit clos, il savait qu’une armée d’insecte vibrant l’importunerait plus que nécessaire.

Ban décida tant bien que mal de changer d’optique. Il était venu par le portail dans l’espoir de déambuler tranquillement dans les ruelles inchangées de Karakura, mais il s’avérait qu’une personne, peut-être un protecteur qui se prenait pour un shinigami remplaçant, souhaitait lui gâcher son moment de vaine solitude.

- Serais-tu en train de me dire que ta sélection ne vise que les shinigamis ou prends-tu la folle initiative d’attaquer aussi des Hollows ? Pourquoi fais-tu cela ?

Est-ce que la palabre aurait plus d’impact que ses innombrables esquives pouvant se prolonger à l’infini ? Après tout, Tykki Mikk ne savait rien de son adversaire. Ni sa force… Ni son intelligence… Rien. Ban n’était rien d’autre qu’une cible qui possédait le statut de simple ennemi à éliminer, comme si un ordinateur régissait sa vie. Il était plus qu’un véritable gentleman…

Enfin immobile, il ne se débattit pas lorsque la ruée de papillons enveloppèrent Mido. Il jaugeait simplement de toute sa hauteur le soi-disant prédateur et finit -somme toute- par sortir avec une lenteur démesurée son Zanpakuto. En quelques gestes précis, il éloigna les agaçants insectes, sans chercher à les tuer.
Il était considéré pareil au gibier. Lui, Mido Ban ? Il allait finir par s’énerver, dût-il lui casser l’échine petit bout par petit bout.

- A savoir qui est le chat…et qui est ..la souris, dit-il farouche.

- Tsss… fit-il tout en crachant son brin de cigarette à la bouche.
Un surplus de mot n’allait servir qu’à retarder le commencement du combat. Évidemment, pour Tykki, il avait déjà débuté. Mais pour Mido, lui qui s’était attendu à un relâchement de sa part, il fut bien obligé d’admettre que son adversaire tenait bel et bien à l’éradiquer de ce monde.

Pour renchérir son sadisme déjà bien prononcé, et pourtant voilé par sa courtoisie mielleuse, il lui conta sa dernière aventure avec l’un des siens. Mais Ban ne regretta pas cette perte, ne se sentant pas du tout impliqué dans l’affaire, et rétorqua sur un ton grave, peut-être un poil irrité :

- Et tu penses sérieusement te retrouver de nouveau dans la même situation ? Il se mit à ricaner…

Les papillons…sa traînée d’insectes à l’instar d’une nuée de parasite bruyant lui chauffait et les oreilles et le système. Pourquoi n’avait-il pas droit à un peu de calme, déjà qu’en haut, rien ne prêtait à croire qu’il serait peinard, mais dans le cas inverse, c’est-à-dire le monde de Karakura, il ne trouva pas non plus la quiétude voulue. Il aurait mille fois préféré rester invisible face aux indésirables et devenir palpable pour ceux qu’il aimait… Rien que pour elle…

Alors, comptait-il, comme lui demandait si gentiment son ami, s’énerver pour de bon ?
Peut-être que oui…

Mais dans tous les cas, quand bien même la vitesse des papillons était comparable à celle d’un bon shûnpo, Ban ne pourrait jamais se faire manger par un tel amas pourpre, lui qui était membre des forces spéciales. La célérité était sans aucun doute l’un de ses forts et il s’en servait toujours à bon escient. A penser que Ban égalait son ancien adversaire serait probablement la plus grosse erreur que Tykki devait faire. A moins que ce dernier se moque éperdument de lui.
Allez savoir…
A aucun moment Mido avait l’occasion de se poser tranquillement sans devoir réutiliser son shunpo. C’est que finalement, le shinigami commençait à réellement faiblir. C’est pourquoi ce zeste de fatigue, plus l’irritation, eurent le dessus sur la conscience pourtant inébranlable du jeune homme-serpent :

- Je ne pensais pas l’utiliser contre toi…mais comme tu sembles vouloir t’acharner sur moi, je vais finalement te contenter de beaucoup.

Clair comme de l’eau de roche, Tykki sous-estimait avec grâce son adversaire sans se soucier si finalement il perdrait ou non. C’était à se demander comment il avait pu tomber sur des shinigamis si médiocre en capacité. D’un haussement d’épaule, ses paupières voilèrent enfin le champs de vision de Ban, et vint enfin le moment tant attendu. D’un geste fugace, sa senestre empoigna le manche de son zanpakuto. Depuis le debut de leur rencontre, il n’avait pas pris la peine de se servir de son arme de prédilection. Manque de chance, Ban devait impérativement s’occuper de lui, sans quoi il se retrouverait parmi les rats et les vautours.

Et la mort…n’était pas son domaine de complaisance…
Ainsi, il avait décidé. La lame chanta une mélopée comme on en connaît peu. Elle vibrait violemment lorsqu’il la sortit avec une lenteur calculée de son fourreau pour ensuite la pointer vers l’assassin.

- Es-tu prêt ?

Il planta son regard d’un néfaste indigo dans celui de son ami, et murmura au gré du vent le terrible nom de son véritable partenaire.


Quand soudain, il se téléporta vers Tykki et se retrouva derrière lui, sa main ceinturant sa nuque comme s’il s’apprêtait à le mordre. Ce qu’on appelle par ailleurs, la morsure du serpent.

- Sais-tu que tu vas mourir si tu bouges ?

Ban laissait, malheureusement, quelques failles à exploiter pour ce jeune humain à pouvoir.

Surpris, interloqué, immobilisé par cette transformation spontanée, il ne supporta pas qu’on échappe à son snake Biter. Ce fut par ailleurs la première fois qu’il avait laissé passer sa vigilance. Il aurait dû lui dire qu’en bougeant, il n’aurait qu’un seul geste à faire et sa victime y passait. Mais un tel tour de magie, devant ses yeux.
La surprise était de taille.

Alors qu’il pensait avoir gagné, il utilisa son shunpo histoire de ne pas changer la chanson, et attaque de front le jeune Tykki qui assurément s’en sortait sans trop de mal. Ban frappait d’une force incomparable, mais sa vision se brouilla instantanément. Pour quelle raison.. ?
De faibles, -mais présent- étourdissements immobilisèrent quelques nerfs, mais Ban persévérait dans en un franc chemin, prêt à frapper son adversaire de folie. Soudain, un picotement au niveau du dos lui vrilla le corps, pareille à une décharge électrique.
Son cœur manqua un battement et la personne possédant des pouvoirs similaires à cette sensation avait été la plus chère à ses yeux. Non.. il devait l’oublier. Pas pendant un combat..

Mais l’infâme nuée de papillons avait semblé plus véloce, sinon perfide. Ce qui aiguillonnait, pour ne pas dire ronger, son dos ressemblait fortement à un papillon. Violacé. Contrôlé par les passionnants pouvoirs de Tykki Mikk. Mido l’interrogea du regard, secoué par cette perte de contrôle.
Il tenta la téléportation, l’un de ses atouts majeurs, mais l’épuisement mental lui fit chuter de quelques échelons sa vitesse.

Son rival avait-il déjà prévu tout ceci ?

- Impossible…

Une nouvelle interrogation du regard. Il grimaçait et n’arrivait même plus à bouger convenablement tant les quelques papillons le tenaient en joug. La force l’abandonna, à une vitesse vertigineuse, sans réellement savoir pourquoi. Puis vint le moment où il cracha le sang. Il porta la dextre à son cou, retenant sa respiration pour tenter de se calmer et de réfléchir.
Malheureusement…il se sentit rongé de l’intérieur et n’en avait pour plus très longtemps. Vite, la fuite…
Il devait appeler la quatrième division afin de demander d’urgence les soins. Traînant les pieds, il sortit le petit appareil de sa poche et appuya frénétiquement sur les touches. Il fallait se cacher de l’autre, s’il venait à l’achever, il… il…il ….

Il tomba à terre, à l’état de cadavre. Le liquide vermeil s’écoulant lentement de tous ses orifices.
Les papillons quittèrent l’enveloppe corporel de Ban, et s’élevèrent, fiers, fixant alors de leur yeux d’insectes leur maître. Ils n’hésitèrent pas à former leur amas habituel avant de s’en prendre cette fois-ci à lui.
Tykki Mikk sans raison apparente, faisait les frais de sa soif d’amusement concernant les shinigamis. Avec plus de brutalité, ils tournoyèrent telle une tornade et contournèrent en frôlant celui qui perdit ses pouvoirs en un instant. Comment était-il censé réagir en comprenant qu’il venait de perdre le contrôle de ses pouvoirs ?

Mido-Ban gisait encore sur le sol, et était définitivement mort.
Tykki Mikk quant à lui subit le même sort. Ils se séparèrent en un seul mouvement et formèrent une boule qui enveloppèrent entièrement le corps du propriétaire. Cette tragique fin annonçait la mort des deux adversaires. Et Tykki ne pouvait en réchapper.

Maintenant, vis le cauchemars !

Morts, tous les deux.. Plus rien, sinon le néant, et deux vestiges ensanglantés pour un vent non quémandeur.
Quelle douce ironie du sort.



Mido Ban fumait tranquillement sur le haut d’un immeuble, assis sur le rebord laissant ballantes ses jambes dans le vide. Il regardait avec amusement le jeune humain à pouvoir qui fabulait sans avoir compris qu’en fait, il s’agissait d’un rêve. L’Œil du diable .... Son pouvoir lui était d’un grand secours quand ce dernier ne pouvait attaquer par zone, c’est-à-dire plusieurs adversaires. Et concernant ses myriades de papillons, ce dernier avait dû s’en occuper biaisement.

Néanmoins, s’il n’avait pas reçu ce don inné, peut-être aurait-il succombé. C’est pourquoi le shinigami n’avait pas à sous-estimer son adversaire.
Quand bien même, il aurait très bien pu le tuer s’il avait mis le paquet, mais tuer ne rentrait pas dans ses cordes ces temps-ci.
Sa petite balade tranquille sera reportée pour une prochaine fois, à compter que maintenant, Tykki Mikk le pourchasserait.
Il fallait s’attendre à tout avec ce genre de personnage. Car bien mystérieux en des choses, le sadisme subtil de cet humain le mit en garde. La prochaine et dernière fois qu’il le reverrait, il trouverait sa faille.

En attendant…Il le vit se remettre soudainement, chassant cette virtualité pour retrouver l’envers du décor, la réalité de ce monde perdu. Ban, d’une voix amicale, l’interpelle :

- Yo ! As-tu fait… de beaux rêves ?

Un sourire comique élargit ses commissures, la clope restait quant à elle présente à sa bouche. Cela avait toujours été ainsi, Ban n’avait aucune fierté à se jouer des autres par le biais de son Jagan, mais les traits victorieux qu’étirent ses ennemis avant de constater qu’en fait ils étaient tombés dans un piège laissait à Ban une impression d’amusement intense. Si ce n’est de la moquerie…Il renchérit alors :

- Tu sais, me battre contre toi ne m’amène à rien, mais sache que la pro…

Vrrrr vrrrr….

Il s’interrompit brutalement, et porta machinalement sa main à sa poche. La tâtonnant, il tomba sur son ’Soul portable’ que tout shingammi possède en cas de pépin. Dans sa gaieté, il répondit avec un grand sourire:

- Hey hey, ici l’invicible Ban-kan, j’écoute !
-Brrr!…. Bbbrrrr !!
- Rhooo, faut pas s’énerver comme ça, Omaeda.
- BBBBBRRR !!!!
- Lieutenant, oui. …il rangea son appareil et s’adressa de nouveau à son adversaire. Je me doutais bien qu’on avait toujours besoin de moi. Dans ce cas, je dois te quitter, Tykki Mikk. Le portail m’attend.

Pendant que Monsieur rêvait paisiblement, Ban n’était pas resté perché sans rien faire… D’abord, il avait dû s’occuper des ravissants papillons de monseigneur, -on ne sait comment- puis avait demandé à ce qu’on ouvre le portail. Ce qui fut chose faite lorsque Tykki se réveilla…

Partant d’un bon pied, car même si cet humain était fort dans son ensemble, aussi fort que lui, Mido Ban avait tout savouré du début jusqu’à la fin. Il quitta alors le monde des vivants pour rejoindre celui des morts…avec le sourire.