Vacancier un peu particulier...^^ [pv Juan May]

Invité

La plage....Cette large étendue de sable fin léchée régulièrement par le roulis des vagues venant mourir sur ses berges. Azur nacré scintillant sous un soleil estival éclairant tout sur son passage. Astre qui venait d'ailleurs tout juste de quitter l'horizon et son état rougeoyant pour s'affubler de son apparat de lumière étincelant. Le cri des oiseaux en plein envol venait accompagner le bruissement de la mer et son souffle alizé. A cette douce heure du début de la matinée, pas une personne pour gâcher le spectacle. A part peut être une seule, assez particulière. Le monde lui même semblait en effet l'ignorer, comme si il n'existait pas vraiment, n'était simplement pas là. Le paysage gardait ainsi son ton naturel, en rien dérangé par la présence de cet inconnu. Qui pour sa part restait planté, immobile, sur le bord de la grève, à peine au dessus des vagues échouées. Son manteau de cuir, d'un écarlate saisissant, flottait paisiblement au grés des embruns, tel un pavillon. Sa chevelure d'albâtre, de même balayée par le vent, offrait un saisissant contraste avec son vêtement, et pourtant ne paraissait pas tant que cela jurer avec le personnage, comme si cette apparence lui était des plus naturelle. Les rayons du soleil lui tombant dessus firent alors luire la longue épée sanglée dans son dos. Sa poignée ornementée ressortait d'autant plus, sculptée en forme de squelette à sa base. Une arme au tranchant étincelant, qui ne promettait pas de longs discours mais plutôt un court épilogue. Mais elle n'était pas la seule occupante de ce dos solidement bâti. Deux holsters croisés au niveau de sa taille laissaient en effet entrevoir les crosses de deux pistolets automatiques. Mais malgré cette tenue guerrière, la personne ne manifestait aucune malveillance, bien au contraire.

Les bras reposant paisiblement le long de son corps, le regard fixé sur le lointain et l'horizon marin, il semblait oublieux de tout ce qui l'entourait. Son esprit voguait en effet sur la mer de ses souvenirs. Aux instants où il avait contemplé ces étendues, alors que son cœur battait encore dans son corps. Aux moments où il goûtait pleinement à tout les plaisirs d'une vie tranquille. Tout cela était bien loin de lui, à présent, et le regretter n'y changerait rien, aussi l'ignorait-il la plupart du temps. Mais par moments, comme quand il tombait sur une pareille scène, il ne pouvait s'empêcher de se rappeler. Et une blessure de plus se gravait sur son âme déjà scarifiée. Comme un papillon de nuit se calcinant dans un brasier mortel sans pouvoir s'en détourner, Dante ne pouvait s'empêcher, malgré le temps et ses péripéties, à se remémorer son passé. Ce qui lui avait été retiré par un coup du sort, et que lui avait transformé en damnation. Dans ces moments, il se sentait à la fois plus vivant que jamais, à contempler un tel spectacle si réjouissant, mais à la fois encore plus mort, en se souvenant ce pour quoi il était encore vivant. Décidément, il avait beau aller au plus simple dans les actes de sa "vie", les méandres de son âme ne suivaient pas le même chemin, loin de là.

Enfin, au moins, en ces lieux, il risquait peu d'être dérangé. C'était d'ailleurs ce qui l'avait motivé en premier lieu à se rendre ici. En effet, à l'écart de la ville et de tout ses habitants, surtout à une telle heure, il risquait beaucoup moins de tomber sur un shinigami surveillant la zone. Il était de retour du Hueco Mundo après la longue traque d'une bande d'adjuchas qui s'étaient montrés assez peu arrangeants à se voir tués, et du coup s'étaient dispersés. Grosse bande, et donc long boulot. Il avait donc décidé de s'offrir en récompense un petit séjour en ce bas monde. Et si possible le plus tranquille possible. Et pour une fois, ayant réfléchi un minimum à sa destination, il estimait s'en être bien tiré. Il allait pouvoir profiter du spectacle encore de longs moments....si tout se passait bien, évidement, ce qui étrangement était rarement le cas dans l'existence de Dante...

"Rappelles moi pourquoi tu tiens tant à te rendre à la plage Juan ?"

Le petit félin noir trottinait derriere sa maitresse, qui elle, avançait d'un pas rapide et décidé.
En ce samedi matin, une brutale envie d'admirer l'océan l'avait réveillé, sans la moindre raison valable. Peut-être l'attrait de l'aurore poussait la jeune femme à sortir de son lit si tôt en ce jour de congé hebdomadaire...Non...Autre chose animait l'esprit de Juan...Seulement, elle n'arrivait pas à déterminer quoi...Elle devait s'y rendre, point à la ligne. D'ailleurs, elle ne parvint même pas à donner une réponse valable à Honoo, et se contenta de bredouiller :

"- Je ne sais pas...Je le sens...Je...Je le sens..."

Elle sortit donc de son appartement, s'emparant de son zanpakuto qu'elle dissimula sous son manteau, au cas ou elle rencontrerait un humain. Elle ne sortait jamais sans son katana depuis quelque temps maintenant...Depuis sa rencontre avec Shinji en fait...Car il avait réveillé ses pouvoirs de vizard qu'elle avait longtemps gardé enfouit en elle, et donc elle avait plus de chance de tomber sur un ennemi...

Elle traversa Karakura, passant devant le lycée vide, devant l'hôpital, vide également. Les rues étaient désertes, mais une brise laissait comprendre que Juan n'était pas si seule que cela. Pourtant, elle ne ressentait pas de reiatsu dans les parage...Pas encore...

" Ha ben merci ! Je suis bien avancé comme ça !"

Honoo est le chat de Juan. Ce chat est un peu particulier, puisqu'il communique avec sa maitresse mentalement...Il entend ses pensés, elle entend les siennes. Elle est cependant obligé de lui répondre oralement, ce qui est parfois un peu embarrassant lorsqu'ils ne sont pas seul...

"- Arrêtes ça tu veux ! Je dois y aller, je ne sais pas pourquoi, mais j'en saurais plus là bas...Mais si t'es pas content, t'as qu'a retourner à la maison !"

En parlant d'embarras...Alors que Juan répondait, agacé, à son chat, un petit vieux, un bol de riz dans les mains, assis sur un banc, la regarda parler toute seule, tout en, mimant la folie de la jeune femme d'un doigt sur sa tempe. Juan fit semblant de ne rien voir, se forçant à garder son calme.
Elle l'aimait, son Honoo, mais il était plutôt agaçant parfois...Le pire, c'est qu'il s'amusait de ce genre de situation...

"Héhé...Gomen..."

Il n'était pas désolé du tout cependant, puisqu'un sourire très humain et narquois se dessinait sous ses moustaches.

Enfin, ils arrivèrent à la plage. Juan s'arrêta net, jaugeant le lieu d'un air méfiant. Elle s'aventura sur le sable fin et encore froid, les yeux rivé sur l'horizon, alors que le soleil montrait ses premiers rayons. Elle chercha du regard la raison qui l'avait poussé à venir ici, et elle s'arrêta sur une silhouette lointaine, mais visiblement masculine.

"- A partir de maintenant, je veux que tu disparaisse, et que tu me suive à distance...N'interviens que si je te le dis."

"Hai."

Honoo disparut rapidement, grimpant à un arbre, et suivant du regard sa maitresse qui s'avançait en direction de la silhouette. Elle sentit nettement son reiatsu, qui n'indiquait aucun humain, mais bien...Un arrancar...

"- Un arrancar ici ?" Murmura t'elle pour elle même.

Sa main se serrait sur le manche de Juusatsu, et elle était prête à dégainer. Cependant, elle ne cherchait pas le combat, comme autrefois. Ayant gagné en maturité, elle préféra attendre que l'étranger se manifeste avant de foncer dans le tas.

Elle était maintenant à trois mettre de l'arrancar. Ell pu le détailler correctement. Il avait une allure guerrière, et était relativement bien armé : un zanpakuto de forme occidentale, ainsi que deux holsters. Sa cuirasse était d'un rouge vif agressif, ce qui contrastait avec son visage doux et impassible. Ses cheveux cendrés lui tombaient dans les yeux négligemment.
Un guerrier calme ? Une force tranquille ? Oui, c'etait bien possible...Mais comme l'habit ne fait pas le moine, Juan ne relâcha pas sa garde, serrant fermement son katana. Elle resta à trois mettre de l'arrancar, et elle s'installa sur le sable, l'air de rien, jetant néanmoins de petits regards discret en direction de l'homme armé...

Invité

Dante a beau avoir une perception spirituelle déplorable, il est par contre doté, comme en compensation d'une attention aigue de son environnement. Aussi n’avait-il eut guère de mal à sentir l'arrivée de la vizard sur la plage. C'était de toute façon trop beau, rester autant de temps seul et tranquille ne pouvait tenir que du miracle. Une question se posait alors: ece que la personne en question le voyait, et si oui, combien de temps mettrait elle pour l'attaquer? Aussi, sans pour autant le laisser transparaitre ou changer quoique se soit à sa pose initiale, Dante attendit patiemment de voir ce que cette nouvelle venue allait faire. Ecoutant chacun de ses pas crisser sur le sable, comme un compte à rebours, il estima tranquillement le temps qu'il lui faudrait pour dégainer en cas de danger. La personne en question stoppa à trois mètres de lui. Sans doute pour préparer son assaut. Il ne comptait plus sur l'hypothétique présence d'un humain ordinaire, par un humain venant à cette heure sur un lieu désert pour avancer pile dans sa direction et s'arrêter juste avant. Restait la grande question, arrancar ou shinigami?

Il n'eut d'ailleurs par le temps de réfléchir pleinement à la question que l'inconnu s'assit finalement par terre. Pas vraiment commun comme posture d'attaque, ça. Qui donc pouvait bien s'assoir à coté d'un arrancar? Sa curiosité à présent piquée au vif, Dante fit l'effort de déployer ses pesquisas, dans la mesure de ses pauvres moyens en la matière. Et ce qui lui fut retourné acheva de le déconcerter. Une aura n'étant ni celle d'un shinigami, ni celle d'un hollow, mais plutôt un étrange mélange des deux, un peu comme....lui, par exemple! Mais non, différent d'un arrancar, ça n'était pas pareil, un peu comme semblable mais opposé. Un nom se rappela alors à son bon souvenir. Vikar. Ou un truc dans ce genre. Des personnes qui comme les arrancars avaient franchis la frontière entre hollow et shinigami, mais dans l'autre sens. Il en avait vaguement entendu parlé de-ci delà, avant de quitter Las Noches et par deux trois renseignements glanés par hasard. Il ne savait rien de plus à ce sujet, mais qu'importe, il allait bientôt avoir des informations de première main.

Et comme ce vikar-machin continuait de ne pas l'attaquer, il allait lui retourner la politesse. Aussi Dante se retourna-il, dans un bruissement de son manteau, pour faire face à...une jeune femme à la chevelure brune, un zanpakuto fermement tenu entre ses mains. Et qui de plus n'avait pas à rougir de son apparence. C'était une des plus charmantes rencontre qu'il eut fait depuis longtemps, quand on considérait qu'elle était armée et n'avait pas tenté de s'en servir pour le soulager de quelques parties de son anatomie. L'ayant enfin de visu, il put mieux déceler cette pression spirituelle autour d'elle, et qui commençait à doucement le fasciner. Il y voyait comme un étrange reflet de son état, et cela le troublait en même temps que l'intéressait. De son regard transparaissait sa curiosité, sans pour autant se faire inquisitrice ou cachée, un simplet intérêt naissant tel une idée.

Alors, sans plus s'annoncer, Dante prit la parole, de sa voix habituelle assurée et posée, comme si il discutait de choses et d'autres avec une personne tout à fait ordinaire.

Vous êtes du coin? C'est pas mal, hein, la vue d'ici....Ah, au fait, Dante, chasseur indépendant.....et vous?

Sur ces mots, l'arrancar s'était avancé de quelques pas, et à présent tout devant la jeune femme, se penchant légèrement pour lui tendre une main ouverte, franche et amicale, telle une proposition. Malgré la situation, on aurait dit un geste des plus anodins, presque déplacé, et que pourtant Dante maniait sans se gêner. C'était sa façon de se comporter.

Dans un premier temps, l'arrancar ne cilla pas. Il semblait jauger le reiatsu de Juan, comme elle jaugeait le sien. "Qu'est-ce qu'un arrancar fait sur une plage ? Si Loin de l'Hueco Mundo ?" De nombreuse questions se percutaient dans la petite tête de la vizard, et comme elle n'avait aucune confiance en les créatures d'Aizen, elle se contracta, prête à bondir si le potentiel ennemi se montrait hostile. Dans le cas contraire, et était apte à entamer une discussion paisible.

Dans un bruissement de tissus, l'arrancar vint se poster en face de Juan. Il la jaugea physiquement cette fois-ci, et elle fit de même. Sa part de hollow semblait s'entendre le long de son torse mais etait caché sous ses vêtements. Juan ne l'avait pas vu au premier coup d'œil, car il était trop loin. Néanmoins, elle ne lâcha pas sa garde, ni n'abandonna son expression froide et méfiante. La tenue vestimentaire de l'étranger n'était pas très conventionnelle, pour un arrancar. Il semblait aimer l'originalité, puisqu'il portait des vêtements d'un rouge vif, comme l'avait remarqué Juan précédemment. La vizard tenta en vain de détailler son zanpakuto, caché derriere son dos. Large d'épaules, il était bien battit, et semblait abusivement résistant.

Malgré cette apparence belliqueuse, l'arrancar s'adressa à Juan de façon posée, presque négligemment.

- Vous êtes du coin? C'est pas mal, hein, la vue d'ici....Ah, au fait, Dante, chasseur indépendant.....et vous?

Le regard de Juan remonta le long du corps du dénommé Dante, et s'arrêta devant cette main tendu. Elle hésita, puis s'en saisit, et se releva tout en la lui serrant. Elle n'épousseta négligemment, puis reporta son regard sombre et profond sur le visage de l'arrancar, sans sourire ni montrer de sympathie.

"- Oui, je vis ici...Vous par contre, vous n'êtes pas du coin, il me semble...Et vous chassez quoi ?"

En effet, la qualification de "chasseur indépendant" l'interpella. Était-ce une couverture ? Ou était-il un véritable chasseur du Hueco Mundo ? Il n'avait pas l'air hostile en tout cas, donc peut être ne chassait-il pas ce que Juan imaginait.

Avec tout ça, elle en oublia presque de se présenter...Oublie volontaire ? Possible...Quoiqu'il en soit, elle remedia rapidement à sa faute :

"- Juan...Simple lycéenne..."

Elle détestait se présenter...Elle aimait autant garder son nom pour elle, puisque de toute façon, les gens n'avait pas forcement besoin de le savoir. Enfin, n'étant pas non plus une sauvage, elle le faisait lorsque son interlocuteur le faisait lui aussi.

Juan ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait ressentit ce besoin de se rendre à la plage. Était-ce pour cet arrancar pacifique ? Ou bien autre chose l'attendait ? Tant de questions, et si peu de réponses...C'est toujours comme ça.

La Vizard jeta un coup d'œil vers l'arbre qui bordait la plage derriere elle. Les deux yeux jaunes s'y trouvaient toujours, Honoo était resté à sa place...

Invité

Un sourire se vit naitre sur le visage de Dante à l'écoute des paroles de la vizard. Et même si elle ne lui souriait pas particulièrement, il s'en fichait. Qu'elle discute tranquillement avec lui sans le menacer ni rien de la sorte était déjà un petit miracle en soit et suffisait à son bonheur actuel. Comme quoi, tout ne finissait pas forcement comme on le croyait. Ce qui n'était pas plus mal d'ailleurs pour lui en ce moment. Et puis, après tout, il arrivait à comprendre le fait qu'il puisse être suspect. Quand on est un des seuls de sa "race", à sa connaissance, à ne pas être à la botte d'Aizen, il y a de quoi comprendre ceux que votre présence rend nerveux. Il n'avait se comporter comme à son habitude, en espérant que tout aille bien! Et sinon...hé bien, ça ne serait pas son premier combat, il n'en mourrait pas, après tout!

Aussi continua-il à répondre à la jeune femme d'un ton dégagé et confiant, comme si rien de grave ne pouvait lui arriver. Pas de l'arrogance, plutôt une confiance tranquille envers le cours des événements. Ce fut donc tout en s'ébouriffant négligemment les cheveux, comme pour s'occuper, que Dante reprit la parole d'un ton dégagé.

Je ne suis effectivement pas d'ici, si on peut dire que je suis vraiment de quelque part. Quand à mon domaine de chasse.....hollow, arrancar, tout mes semblables qui ne devraient pas exister. Je viens surtout ici pour changer d'air, le Hueco Mundo est tellement terne en comparaison...

Evoquer cela avec quelqu'un lui faisait un peu, il n’avait vraiment pas l'habitude, déjà de s'entretenir longuement avec des gens en dehors d'un combat, et puis d'évoquer ce tableau de chasse à quelqu'un qui n'y était pas. Mais le fait de parler de ses semblables lui rappela que sa vis-à-vis était elle aussi tant particulière que lui. Ce qui avait le mérite s'attirer son attention, et donc d'être éclairci. Penchant gracieusement la tête de coté, d'un air interrogatif, Dante reprit donc la parole dans la foulée, d'un ton posé mais curieux.

Mais dites-moi, il me semble que vous n'êtes pas non plus un cas ordinaire, je me trompe? Vous êtes une de ceux qu'ils appellent...vikars, ou un truc du genre, non? J'en ai vaguement entendu parler, sans réellement en savoir beaucoup à par leur nature hollow-shinigami, mais le fait que votre pression spirituel soit semblable et opposé à la mienne m'est paru curieux.

Pouvez-vous me renseigner à ce sujet? Ca m'éviterait bien des problèmes si jamais je venais à tomber sur l'un d'eux au cour de mes séjours ici, par exemple.

Dante ne semblait pas vraiment douter de la réponse de la jeune femme. Il faut dire que de son point de vue, elle n'avait rien à lui cacher. Il prenait donc cela pour un simple échange de procédés. Il est toujours ainsi, loin de penser à ce que les autres pouvaient justement penser. D'où de gros problèmes de relations dans sa vie. Et ce n'était pas maintenant qu'il allait se refaire.

Juan écouta attentivement le discoure de l'arrancar. Il était une perle rare, un arrancar chasseur d'arracars. Ainsi, tout le Hueco Mundo n'était pas aux pieds d'Aizen et de ses Espadas...Ça, c'etait la bonne nouvelle de la journée. Il avait vraiment l'air d'une force tranquille, et les combats n'étaient apparemment pas ses occupations favorites...
Juan le jaugea une dernière fois, réfléchissant à ses paroles.

"- Hum...Vous n'êtes pas commun vous...Une arrancar chasseur d'arrancars et de hollows...Original...Je comprend par cela que le fait de ne pas choisir sa race n'est pas forcement une bonne chose..."

Après tout, il y avait bien eu des shinigamis traitres, alors pourquoi pas des arrancars traitres aussi...

"- Je ne sais pas commun est le Hueco Mundo, mais je le soupçonne d'être invivable et terne comme vous le dites...Je comprend que vous vous réfugiez sur terre..."

Vraiment hors du commun...Ce Dante brisait toutes les règles de la nature. Enfin, si tous les arrancars pouvaient être comme ça, la vie serait plus simple pour la Soul Society...
En parlant de vie facile, celle de Dante ne devait pas l'être, il devait surement avoir une étiquette collée au dos à cause de sa nature. Sa différence ne devait pas toujours lui mener la vie facile...

Il pencha la tête sur le coté, adoptant une expression de curiosité, et questionna Juan sur sa race à elle.
"Vikars", disait-il. Cette faute arracha un maigre sourire à la vizard, qui entama une explication sur les siens :

"- Vous avez vu juste...Mon reiatsu est en même celui d'un shinigami et celui d'un hollow. Je pense pouvoir vous faire plus au moins confiance, puisque si vous étiez un ennemi, vous m'auriez déjà provoqué en duel je suppose..."

Elle passa machinalement sa main dans sa tignasse brune, profitant en même temps pour jeter un œil derriere elle. Honoo la regardait toujours, et il ne semblait pas éprouver de méfiance envers l'arrancar.

"- Je ne suis pas une Vikar, mais une Vizard...Déformation du mot anglais "visored"...Qui veut dire masqué...Notre apparition à commencé il y a une centaine d'années. Nous étions autrefois de simple shinigamis...Aizen, qui n'était qu'un lieutenant à l'époque, trompa toute la Soul Society, et se lança dans des expérience sur la Hollowmorphose...Autrement dit, la transformation en hollow. Plusieurs shinigamis en furent victimes, et ils furent expulsé de la Soul Society par la Chambre des 46, qui les traita en hollow. Ils apprirent à contrôler ce nouveau pouvoir qui prenait la forme d'un masque. Les vizards vivent aujourd'hui sur terre parmi les humains, et attendent le bon moment pour se venger d'Aizen...Voilà pour la petite histoire...Sinon, nous utilisons le masque ainsi qu'un Zanpakuto..."

Juan ne confia pas à Dante que le masque de hollow conférait aux vizard une augmentation de leur force et de leur vitesse...Au cas où...

"- J'espère que ça vous convient comme renseignement..."

Invité

Dante avait écouté scrupuleusement la moindre parole de la jeune femme. Après tout, ce qu'elle disait l'intéressait au plus au point. Il ne savait quasiment rien de ces vizards, et en apprendre tout d'un coup autant était assez surprenant. En tout cas, une preuve de plus que la félonie d'Aizen n'avait vraiment pas de" limites. Faire de ses compatriotes des sujets d'expérimentation. Il avait du coup d'autant plus le désir de l'abattre sur le champ. Ce shinigami était vraiment au deçà de tout...comme quoi, qui aurait cru auparavant que le plus grand danger pour les hommes viendrait de ceux qui les protégeaient? C'en était risible!

En tout cas, Dante avait très bien assimilé tout ce que Juan venait de lui dire, et il s'en voyait heureux. Cela pourrait lui éviter à l'avenir des mégardes et autres soucis. Certes, cela amenait aussi d'autres questions, mais ce n'était qu'un détail, il aurait tout le temps de voir cela a cours de cette conversation rafraichissante. Et puis certaines choses l'amusaient beaucoup dans les propos de sa vis-à-vis, pour qu'il ne résiste au plaisir d'y répondre. Lui faisant un clin d'œil enjoué, son visage se fendit d'un fin sourire bienveillant alors qu'il reprenait pour son compte la parole.

Oui, merci de m'avoir répondu de la sorte! Mais vous avez raison, n'allez pas au Hueco Mundo pour du tourisme, c'est très décevant comme coin. Mais c'est vrai que je dois quand même y aller malgré tout, c'est un endroit ou je sais que tout être "vivant" est un ennemi sans doutes, et puis je peu comme cela me nourrir sans prendre l'âme d'innocents, vu qu'il faut bien que je survive au moins le temps de finir mon travail, et que ma faim ne m'obéit pas passé un certains stade.

Je suis d'ailleurs curieux de savoir comme vous vivez votre état? C'est comment de vivre avec un hollow dans le cœur? On est un peu semblables et opposés, tout les deux, parce que je suis moi un hollow avec un cœur, en quelque sorte...

A ces mots, Dante éclata d'un bref rire esclaffé, comme si ce qu'il venait de dire était des plus comique. Pour lui, s'était en effet le cas. Un comique assez noir, mais on n'apprend pas à vivre en hollow sans développer un peu cette facette des choses. Continuant sur sa lancée, il s'empressa alors de reprendre ses propos, une étincelle au fond du regard.

C'est vrai que comme espion, je ne serais pas crédible...c'est tellement improbable qu'un arrancar ait un cœur que personne n'oserait le prétendre si ce n'était vrai!

Puis, comme gagné par une idée, Dante se mit à scruter ostensiblement le visage de Juan. Comme si il le détaillait sous toutes les coutures, il bougea même légèrement de droite à gauche comme pour mieux l'observer. Puis, la mine encore joyeuse malgré tout, il prit de nouveau la parole d'un ton tranquille et joueur.

Mais...dites moi si je me trompes, mais votre visage a l'air trop joli pour être un masque...vous le cachez donc où, sous votre chapeau? J'avoue de plus que je n'ai jamais vu de hollow se battre à coups de masques, mais je suppose que ça doit être une matérialisation de votre pouvoir, un peu comme nous avec les zanpakuto?

L'explication de Juan avait satisfait l'arracar pacifiste. Ou presque, car de nombreuses questions semblèrent lui bruler la langues, et certaines firent par sortirent de sa bouche.
La vizard n'y répondit pas immédiatement, et poussa un soupire. Elle avait au départ mal vécu cette hollowmorphose, et les dégâts qu'elle causa furent conséquents. Avec le temps bien sur, l'humaine reprit le dessus sur le monstre...

"- Nous apprenons à maitriser et contrôler notre hollow intérieure, et contrairement à vous, arrancars, le hollow ne sera jamais supérieur à la raison une fois qu'il est...mit en cage..."

Elle n'en était pas sur. Du moins, théoriquement, ça marchait comme ça. C'était aussi une façon de se rassurer, car savoir qu'un monstre affamé vous hante n'est jamais très bon pour l'égo...

"-Nous sommes effectivement des opposés, mais je crois que c'etait le but d'Aizen...Il a créé...Le Yin et le Yang, en quelque sorte..."

Elle ne s'étendit pas sur comment elle vivait avec son hollow. De plus, pour le maitriser, il fallait de nombreuse heures d'entrainements, avant cela, les vizards ne sont que des hollows affamé...Pire que des arrancars même...Et ça a été la cas pour Juan, qui se souvient très bien de ce qui était arrivé à ses précédents adversaires lorsqu'elle était dans cet état second.

La petite plaisanterie de Dante lui arracha un éclat de rire bref. Juan se contenta de sourire. Vraiment, il était différent des autres du Hueco Mundo. Les Espadas avaient-ils le sens de l'humour ?

Après avoir affirmé qu'il n'était pas un espion, et qu'il ne serait pas doué pour ça, il se mit à scruter le visage de Juan, comme s'il cherchait quelque chose. Elle le suivait des yeux, sans montrer d'agacement, sachant qu'il finirait par demander ce qui le perturbe.
C'est ce qu'il fit, il cherchait le masque de Juan. Celle-ci leva les yeux au ciel.

"- C'est évident que je ne porte pas mon masque ! C'est un masque de hollow, un peu comme votre...Partie squelettique...A part que je peux l'enlever à ma guise...C'est, comme vous le dites, comme votre zanpakuto, une matérialisation de notre pouvoir...Mais ne rêvez pas, je ne vous montrerais pas le mien..."

Elle avait dit cela d'un ton sec. Elle pensait déjà en avoir dit bien assez. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, attendant les autres questions de Dante.

Invité

Dante fit la moue aux dernières paroles de la vizard, comme si il lui en voulait de lui avoir répondu ainsi. Mais cette moue s'avéra être en fait un demi sourire assorti à un air ironique, expression amusée et feinte en réaction aux paroles de Juan. Il avait d'ailleurs croisé les bras de la même façon qu'elle, contrefaisant ainsi son air lors de ses derniers propos. Il faut dire que Dante ne pouvait parfois pas s'empêcher de plaisanter, même dans les pires situations. Un reste de jeunesse, certainement. En tout cas, avant que la jeune femme ait pu s'offusquer de sa parodie, il reprit la parole, tout en commençant à aller et venir d'ici delà sur la plage, mais toujours tourné vers son interlocutrice.

Alors vous le domptez. Intéressant. Par contre, je me méfierais à votre place de l'emploi du mot "jamais", on a des surprises après. Moi même, je suis un bel exemple de "jamais" qui a disparu, d'ailleurs.

Je ne comprends d'ailleurs pas que Aizen ait fait cela avec vous. Se créer des ennemis puissants n'est pas vraiment dans son intérêt, et il est trop intelligent pour ça. Là aussi de quoi vous méfier, je vous parie, ce type est plus que diabolique ou monstrueux....

Dante s'arrêta finalement dans son cheminement, se figeant à nouveau debout face à Juan, son amusement à présent remplacé par une tranquillité sereine. Le soleil montant ombrait son visage, comme pour refléter la dualité faisant corps avec lui. Sa voix était pourtant assortie à ce calme qu'il dégageait, comme si rien de grave ne pouvait survenir, ni effacer ce petit sourire.

Dommage que je ne puisses le voir alors, j'aurais aimé me rendre comte à quoi ressemblait une semblable sans vraiment l'être. J'espère alors juste que je ne tomberais pas sur l'un d'entre vous sans le savoir, à l'avenir.

Ah, oui, je me demandais, aussi, ece que c'est arrivé chez vous aussi, des vizards apparaissant sans l'aide d'Aizen?

En effet, Dante se demandait à juste titre si les vizards n'existaient déjà pas naturellement comme les arrancars avant l'intervention d'Aizen. Des choses intéressantes pouvait en découler sur les rapports entre shinigamis et hollows en ce cas....

Il se demandait aussi à quoi pouvait bien ressembler le pouvoir d'un vizard. Il doutait que sa vis-à-vis le lui révèle, ce qui animait sa curiosité. Qu'ece que ce masque leur apportait? Un nouvel aspect, comme eux? Ou quelque chose de totalement différent? Enfin, quoi qu'il en soit, il avait toujours autant de plaisir à parler enfin avec des gens, et ne comptait pas s'en lasser.

L'arrancar fit une moue qui ressemblait plus à un sourire qu'à autre chose. Il se mit à imiter Juan. Celle-ci arqua un sourcil, l'air suspicieuse. Elle ne s'était pas vexée pour autant, ayant comprit que ce bonhomme là est un adepte des plaisanteries les plus...enfantines...Chacun son truc...

Il mit en doute l'emploi du mot "jamais" par Juan. Il avait raison, mais elle ne le lui dit pas. Elle préféra hausser les épaules sans se prononcer.

"- Je ne sais plus pourquoi il a fait ces expériences, mais surement, comme vous le dites, pas dans le but de se faire des ennemis...Peut être pour se faire une armée...J'avoue, je ne me suis pas penché sur la question."

Il arrêta ses va-et-viens, se postant devant la vizard. Il n'avait plus cette expression amusé, mais son habituel visage serein.

"- Je ne souhaite pas le montrer...Je ne l'utilise qu'en dernier recours, si j'affronte un adversaire plus fort que moi...Désolé, mais pour le voir, il vous faudrait vous battre contre moi...Et ce n'est pas ce que vous souhaitez si je ne m'abuse..."

Elle non plus, finalement, ne le souhaitait pas. Extérieurement, elle montrait un visage froid, impénétrable, parfois exaspéré, mais intérieurement, Juan etait trop heureuse de rencontrer un arrancar qui n'est pas un tueur assoiffé de sang, qu'elle a déjà abandonné la l'alternative du combat.

D'autres vizards étaient apparut sans l'intervention d'Aizen ? Oui...Oui, sans doute...La hollowmorphose était maintenant comme une maladie contagieuse, on avait de la chance...ou on en avait pas...

"- Oui, il y en a eut d'autres...Moi, mon hollow intérieurs est apparut un peu après les autres...Et je crois qu'il en a eut d'autres encore après mon départ..."

Elle pensait à deux vizards qu'elle avait rencontré un peu plus tot devant le hangar...Ils n'étaient surement pas les seuls, ils y en avait eu beaucoup d'autres...

Alors que Juan se plongeait dans ses pensés, un miaulement aigu retentit. L'ex-shinigami leva brusquement la tête, sentant quelque chose de doux se frotter contre sa jambe. Elle regarda en direction de ses pied, et elle vit un chat noir aux yeux jaunes et très expressif.

"- Honoo ?!"

En effet, le félin de Juan avait désobéit, et s'était ramené sans l'autorisation de sa maitresse.

"J'en avait mare de t'attendre, en plus, cet arrancar ne représente aucun danger, je le sentirais sinon..."

Juan regarda le chat d'un air plutôt furieux, mais ne lui dit rien. Parler à son animal de compagnie aurait put paraitre suspect. Elle se contenta de le prendre dans ses bras, et de le caresser nerveusement.

"- Hum...Dante, voici Honoo, mon chat...Il est un peu particulier, et il me suis partout..."

Invité

Dante continua d'écouter placidement les propos de la jeune femme. Ce qui s'avérait en fin de compte assez intéressant...de toute manière, n'importe quelle conversation aurait suffit à le changer de celle des champs de batailles, mais là il y avait un surplus d'intérêt qu'il savait apprécier. Toujours ce fin sourire aux lèvres, il s'allongea alors tranquillement sur le sable au moment où Juan évoquait son incertitude à propos de la présence d'autres vizards. Plaçant ses mains sous sa tête, pareil à un oreiller, et une de ses jambe confortablement appuyée sur l'autre en travers, il reposa ainsi paisiblement de tout son long par terre, dans une posture des plus décontractée, son regard dissimulé par sa chevelure éparse lui tombant sur la figure. Ainsi seules ses lèvres bougèrent lorsqu'il reprit la parole.

Oh, en soit, me battre ne me pose guère de problèmes depuis le temps. Mais taper sur une jeune femme comme vous, c'est autre chose. Dommage, voir une telle chose aurait surement était intéressant.

En tout cas, je vous conseille à vous vizards de faire très attention à vous prochainement. Ca a l'air de se secouer pas mal au Hueco Mundo, ce qui veut dire que Aizen risque de bientôt passer à l'action.....et comme il ne vous a certainement pas créés pour rien, m'étonnerait qu'il vous laisse baguenauder encore longtemps comme ça dans la nature. Peut être êtes vous sa prochaine armée, comme vous dites....

Dante sembla alors s'abimer dans une réflexion intense qu'on appelle plus communément la sieste. Mais quand le chat vint s'avancer à la rencontre de sa maitresse, il souleva un pan de sa chevelure pour le regarder, signe qu'il n'était pas vraiment endormis. Quand la vizard lui présenta l'animal, Dante se redressa sur un de ses coudes, et levant le bras, vint caresser un bref instant la tête de Honoo de manière amicale tout en tenant ces propos.

Un brave chat en tout cas, si il vous suit partout et que votre vie est au moins moitié autant mouvementée que celle d'un arrancar.

L'arrancar s'allongea sur le sable, et Juan jugea bon d'en faire autant...ou presque. Elle se contenta de s'assoir par terre. Honoo s'installa sur ses genoux après qu'elle l'est reposé.

"- Oui, c'est une brave bête...Et c'est vrai que ma vie n'est pas des plus reposante..."

"Ça c'est le moins qu'on puisse dire !"

Elle caressa affectueusement Honoo, après lui avoir lancé un regard plus ou moins sévère...Plus affectueux que sévère en tout cas. Puis, son regard se reporta sur l'arrancar, allongé de tout son long sur le sable frais.

"- Mais, vous devez vous ennuyer au Hueco Mundo, pour autant aimer le Monde réel. Comment se fait-il que vous ne soyez pas à la botte d'Aizen ? Comme se fait-il que vous soyez...si différent des autres arranbs ?"

En effet, cette question trottinait dans la tête de Juan depuis le début de cette rencontre. Les rebelles du Hueco Mundo étaient-ils nombreux ? Ou bien Dante était le seul ?
Les deux protagonistes avaient discuté de Juan et des vizards, Dante en savait maintenant plus sur cette race créée par Aizen...Juan voulait elle aussi, être renseigné, au cas où elle tomberait nez à nez avec un autre arrancar, plus agressif cependant...

"- Et qu'en est-il de vos Espadas ? Sont-ils si fort que ce qu'on prétend ?"

Les Espadas avaient la réputation d'être imbattable, et d'être les plus fort de tout le Hueco Mundo, après Aizen et les deux autres Shinigami exilé.
Elle se contenta de ces deux dernières questions cependant.
Et alors qu'on l'oubliait, Honoo se manifesta dans la tête de juan.

" T'es pas très bien renseigné ma vieille...Ou alors tu le fait exprès ? Tu cherche quelque chose ?"

D'un certaine façon, oui, Juan cherchait quelque chose. Elle s'assurait, en demandant des renseignements sur le Hueco Mundo à Dante, que celui-ci était bien ce qu'il prétendait être, qu'il n'était pas un espion d'Aizen, mais bien un arracar rebelle, et libre, d'une certaine façon. Après tout, elle lui avait donné pas mal d'infos sur les vizards, chacun son tour. Elle opina discrètement de la tête en regardant son félin noir.

"Haha ! Je le savais...Je te connais trop bien ma p'tite !"

Juan esquissa un sourire. Honoo avait raison, il la connaissait bien...

Invité

Dante resta tranquillement allongé sur le sable, semblant profiter pleinement d'un début de bain de soleil...si il n'était par recouvert de pieds en cap de ses habits. Ce qui ne l'empêchait en rien de prendre plaisir à sa situation. De toute manière, tout ici lui paraissait préférable à ce Hueco Mundo déserté par la vie. Il avait beau avoir forgé sa solitude en ces lieux, au bout de siècles de combats sans fin, on finit par avoir besoin d'un peu d'autre chose, ne serai ce que pour un court instant. Et puis après tout, ce serait bientôt içi que se présenterait la lutte finale entre Aizen et la Soul Society, il le pressentait. Trop de mouvements de part et d'autres des deux camps sur cette petite ville pour qu'il en soit autrement. Aussi l'arrancar solitaire patientait bien gentiment dans son coin, attendant que la tempête arrive pour s'engager en son sein et remplir une fois pour toute son travail. Aussi alliait il en même temps devoir et plaisir, et il devait avouer que c'était assez plaisant. A refaire même.

Mais pour le moment, il avait une conversation à entretenir. Apparemment, la jeune femme semblait aussi curieuse à son propos que lui au sien. Bah, après tout, ce n'était qu'un juste retour des choses, et rien ne l'empêchait de lui dire tout cela. De toute façon, pour ce que cela lui importait, même ses pires ennemis pouvaient tout savoir de lui, il s'en moquerait. Ce n'était pas cela qui était important dans un combat,

Ce n'est pas que je m'ennuis. Vu tout les hollows qu'il y a là bas à tuer, j'ai toujours de quoi m'occuper. Mais de tels paysages, ça, on en a pas là bas....cela porte après tout bien son nom, le monde d'os....

Il resta un instant silencieux, comme pour admirer une nouvelle fois le paysage. Il semblait totalement tranquille alors qu'il évoquait la chose. Des années d'existence en tant que monstre vous apprennent après tout à relativiser les choses. Voila pourquoi à la suite de cela, il continua d'évoquer son propre cas le plus paisiblement du monde, toujours allongé.

Mais si je n'ai pas rejoint Aizen, c'est assez simple. C'est parce que bien avant qu'il arrive parmi nous, j'avais réussi à retrouver mon cœur.

Sur ces mots, Dante se releva pour se tenir debout devant la vizard, et d'un geste indifférent, ouvrit le devant de sa veste. Dont les pans s'écartèrent alors pour révéler un torse à moitié recouvert de la carapace squelettique des arrancars. Et au milieu de sa poitrine, là où aurait dû se trouver le trou caractéristique de la transformation en ces créatures de purs instincts de destructions sans cœur, là se trouait une moitié de masque de hollow, un masque aux traits de démon. Masque qui semblait recouvrir quelque chose et le garder à jamais enfermé, le couvant de la puissance malsaine et démoniaque, même pour un arrancar, qui s'en dégageait. Alors, tout aussi tranquillement, Dante referma sa veste, dissimulant le spectacle de sa vie. Sans un mot ni une expression, il vint s'assoir tranquillement sur le sable à sa place précédant. Alors, un fin sourire toujours sur ses lèvres, il reprit la parole d'un air d'exposé.

Mais on ne peut pas revenir en arrière. Ce qui est fait était fait, et je restais malgré tout le monstre que j'étais devenu, amateur d'âmes humaines. C'est uniquement en dévorant mes parents que j'ai retrouvé par miracle mon cœur. Mon masque s'est du coup brisé, et je suis devenu malgré moi un arrancar imparfait.

Je doute donc que beaucoup au Hueco Mundo me ressemblent....mais qui sait, ce monde est vaste et même depuis toutes ces années, je n'en ai pas tout découvert!

Il haussa des épaules avec amusement. Après tout, le fait qu'il ne soit pas le seul comme cela, depuis toutes ces années où il luttait en croyant le contraire, l'amusait assez. Cela aurait été des plus ironique, comme une blague du destin. Et il était assez bien placé pour témoigner de l'humour facétieux de la destinée. Comme quoi, il ne pensait par forcement assez à tout. Peut être qu'il devrait se mettre prochainement à chercher plus sérieusement d'autres cas comme lui? Mais après tout à quoi bon, il bossait en solo, et se trouver des semblables ne l'arrangerait en rien. Mieux valait continuer comme avant. Il se souvint alors des dernières interrogations de la jeune femme, et son sourire s'accentua, comme sous l'effet d'une bonne blague.

Evidement qu'ils sont forts! Imaginez tous les hollows attirés par la puissance qui deviennent des arrancars. Forcement, les dix plus forts d'entre eux témoignent d'une puissance considérable. Mais bon, moi même ne les aient jamais affrontés, car attirer le regard d'Aizen sur moi ne serait pas très intéressant.

Je peu donc vous conseiller de les éviter si vous les croisez, à moins que vous ne teniez à mourir. Ce qui serait dommage, avouez!

C'est sur ces derniers mots et cette mine amusée que l'arrancar replongea en arrière pour se retrouver à nouveau allongé sur le sable. Même le sable d'ici était différent de son monde, et c'était un réel plaisir de s'y prélasser.

Malgré les combats qui ne manquait pas, le Hueco Mundo paraissait à Juan comme un lieu triste et ennuyeux. Elle espérait ne jamais devoir y faire un tour. Elle comprenait aussi bien le besoin de Dante. Prendre l'air fait du bien, lorsqu'on vit dans la poussière.

Elle le regarda ouvrir sa veste, et montrer sa carapace osseuse lui couvrant la moitié du torse. Juan ne dit rien, bien qu'elle avoua être un peu déboussolé...Les explications de Dante lui firent tourner la tête, et elle ferma les yeux quelques secondes. Lorsqu'elle les rouvrit, l'arrancar était de nouveau couché sur le sable. Elle jaugea Dante, puis se décida :

"- Mais...Pourquoi...N'avez-vous pas de trou ? Est-ce parce que...Vous avez dévoré vos...parents ? Je ne comprend pas..."

Honoo non plus ne comprenait pas ! Et il poussa un miaulement d'exaspération. Juan ignorait que les arrancars avaient un cœur, ou bien, qu'ils en avaient eu un...

Toutes ces questions qui se bousculaient dans sa tête lui donnèrent encore plus le tournis. Elle se leva, mais retomba immédiatement. Je crois que ce qu'il l'avait le plus choqué, c'etait le fait que Dante eut dévorée ses parents...Même si, ce n'étaient que des âmes, ça reste particulièrement gore. Honoo jeta un regard inquiet à sa maitresse. Il lui lécha le visage, mais Juan l'ignora. Elle murmura quelque chose comme "Les parents sont destinés à disparaitre", puis elle se coucha sur le sable.
Sa réaction était étrange, mais c'etait plutôt compréhensible. Elle se rendit compte qu'elle ne savait rien, mais vraiment rien, du Hueco Mundo et de ses habitants. Ce Dante était une bonne chose, et elle comprenait mieux pourquoi elle avait sentit ce besoin de se rendre à la plage. Le Hasard n'existait pas, toutes choses avaient un but.

La discussion sur les Espadas la fit revenir sur terre. Dante affirmait qu'ils étaient très puissant. Tous. Les plus puissants étaient numérotés de un à dix...Juan se demandait quelle tête pouvait avoir le premier Espada. Sans doute une brute épaisse...Non, la brutalité ne fait pas la force ni la puissance...Peut quelqu'un de très posé, une force tranquille quoi...Ou alors quelqu'un qui envisage de renverser Aizen...

Dommage ? Peut être...Juan n'en savait rien...

"- J'aimerais les voir...Juste les voir, pour savoir ce qui nous attends, et comment y faire face...Mais j'imagine que croiser un Espada sans l'affronter est impossible..."

Elle resta pensive, puis, une voix familière raisonna dans sa tête, le ton inquiet :

"Reste avec nous Juan ! Et reprend toi ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ?"

Elle même l'ignorait, en fait. Heureusement, elle revint bien vite à elle même, et quitta cet état second où ressemblait à une ado suicidaire.

"- Je pense que ça serait dommage, en effet...Pas pour moi, mais pour les autres qui auront besoin de moi...Je ne veux pas disparaitre une seconde fois prématurément...Surtout qu'après, je ne réapparaitrait pas..."

Voilà un matinée qu'ils discutaient. Le temps passait vite, et le soleil à son zenith indiquait environs midi...

Invité

Dante avait observé attentivement dans son coin, l'air de rien, les réactions de la vizard. Apparemment, ce qu'il venait de lui dire lui avait fait un sacré choc. Que se soit le fait qu'un arrancar ait pu avoir un cœur ou qu'il ait dévoré ses propres parents, il ne savait pas, tout dépendait de ce qu'elle savait des hollows. Son chat était aussi plein de sollicitude pour elle, preuve que lui aussi avait senti le mal être de sa maîtresse. Peut être qu'il aurait du s'y prendre avec plus de doigté pour lui annoncer ça, après tout....Mais bon, ce n'était pas pour rien que Dante 'était pas particulièrement doué avec la gente féminine. Les concepts de tact le dépassait un peu, et ceux de délicatesse en grande partie. Il faut dire que quand on évolue en permanence dans une dimension entière remplie d'ennemis, on apprend vite à oublier tout ces détails. Comme quoi, une réinsertion de Dante dans un milieu social, même comprenant sa nature, risquait fort de révéler encore plus du miracle qu'on ne l'aurait cru.

Quoi qu'il en soit, il ne bougea pas pour autant de sa position continuant de regarder de temps à autre son interlocutrice de biais. Allongé voluptueusement, s'offrant sans retenue aux rayons du soleil, il fixait un temps l'astre solaire en face, sans pour autant ciller. Cette lumière si vive et si chaude était pour lui d'un tel changement qu'il aurait preferé mourir plutôt que de devoir le quitter à cause de son intensité, qui ne le rendait que meilleur encore. Cela risquait de lui manquer, quand il se retrouverait à nouveau dans les ténèbres du Hueco Mundo.

Mais pour l'instant, autant en profiter. Sans parler que leur conversation se prolongeait depuis un petit moment déjà, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il avait du coup un prétexte pour flemmarder en plus de parler enfin sans violence. Des plus reposant, vraiment. C'est donc le regard plongé dans l'azur du ciel et sa sphère dorée qu'il répondit à la première interrogation de Juan d'une voix tranquille et aimable.

Vous savez, quand un esprit devient un hollow, il perd son cœur, ce qui fait donc de lui ce monstre. Mais pour enterrer définitivement ce cœur, il doit dévorer ceux qu'il a le plus aimés. Pour moi, c'était mes parents. Seulement, il s'est passé pour moi une anomalie, une exception, car dévorer mes parents, que j'adorais, a réveillé mon cœur au lieu de l'enfouir.

Mais on ne peut pas guérir de la hollowmorphose, ni revenir en arrière et redevenir un esprit. Alors, mon cœur retrouvé m'a permit néanmoins de briser mon masque, et ainsi de devenir un arrancar. Je reste un hollow, et comme vous l'avez vu, je ne sais pas moi même si il y a un trou ou non sous ce masque, mais je pense que ce masque renferme mon cœur retrouvé, me gardant ainsi à l'état de hollow, avec son cœur....vous saisissez?

Enfin, je pense qu'il s'agit de cela, à force d'y avoir réfléchi et revécu mes ressentis. Mais one ne peut après tout jamais être sûr, surtout quand cela nous concerne soi même...disons que c'est l'hypothèse la plus probable.

En terminant ses mots, Dante se retourna alors subitement sur le ventre, la tête posée sur ses mains en coupe, les coudes dans le sable. Qu'il parle de tout cela d'un air aussi détaché n'était en fait pas vraiment surprenant. Il ne disait parés tout rien de moins que ce qu'il ressassait depuis des années et des années en lui même. Donc, rien qui ne pouvait le déranger plus qu'auparavant, en somme, étant donné qu'il avait pu depuis eut tout le temps de se prémunir de ces émotions à ce propos. Un fin sourire vint ourler ses lèvres alors qu'il regardait à présent la jeune femme droit dans les yeux, sa voix s'enrichissant d'une consonance d'amusement.

Oui, croiser un Espada revient à devoir l'affronter, sauf si il a reçut des instructions qui ne vous concerne pas et qu'il ne trouve pas intérêt à s'occuper de vous. Mais en même temps, simplement en voir un ne renseigne sur rien, c'est en les voyant combattre qu'on peut se faire une idée de toute leur puissance, sans parler de leur résurrection.

Après, si vous le voulez, je peu vous montrer ce dont moi je suis capable. Je ne sais pas si j'atteins le niveau d'un Espada, ça, aucune idée, j'ai jamais essayé d'en affronter un, à vrai dire, afin d'éviter Aizen, mais étant donné qu'une bonne partie doit être au dessus de moi en puissance ça peut vous donner un ordre d'idée.

Puis le visage de Dante se figea un instant, toujours tourné vers Juan, comme si il regardait quelque chose bien au delà d'elle. Puis, semblant se reprendre, il étendit lentement son bras, et d'une main bienveillante il vint caresser la tête de la jeune femme, un peu à la manière dont il l'avait fait auparavant avec Honoo. Son regard s'était fait plus intense et complice alors que son sourire s'affinait sous son geste bienveillant, comme un signe de gentillesse enfoui sous un geste amical, presque paternel.

Allons, ça serait dommage pour vous aussi, bien entendu. Vous êtes trop jeune pour avoir à songer à de telles choses. Et puis vous n'êtes pas un monstre irrécupérable comme moi au moins. Ca serait donc plus que dommage, alors autant éviter, non?

Quelque chose de particulier s'était installé entre Dante et Juan. Elle ne se méfiait presque plus, bien que sa réaction eut été imprévisible lorsqu'il avait annoncé qu'il avait tué ses parents. Maintenant, elle le croyait, elle était sure qu'il était différent, qu'il possédait bien un cœur...Elle l'écouta donner ses explication, et hocha de la tete lorsqu'il demanda si elle avait comprit. Honoo lui même semblait plus paisible. Dante parlait avec un telle sérénité, qu'elle semblait contagieuse. Pourtant, le sujet abordé n'était pas apaisant du tout, et Juan aurait put avoir des frisson à l'entendre en parler, s'il n'avait pas ce ton doux et calme. Il bougeait comme quelqu'un prenant un bain de soleil, ce qui était peut être finalement le cas. Juan avait cessé de gigoter après s'être remise : elle était resté assise dans le sable, ses bras encerclant ses genoux, et son menton posé sur ses genoux.
Il continua, affirmant que, rencontrer un Espada revenait à l'affronter, sauf s'il avait reçut ordre du contraire. Il expliqua que les voir ne servirait à rien...Après tout, c'est en affrontant un adversaire qu'on a le plus de chance d'en apprendre sur lui...Logique, c'est vrai.
Il proposa à la Vizard de lui montrer ses capacités, histoire de voir s'il etait du niveau d'un Espada ou non...
Juan accepta, par simple curiosité :

"- J'aimerais bien voir oui...Montrez moi la forme libéré de votre zanpakuto, pour que je vois à quoi ça ressemble chez un arrancar, car il me semble que ce n'est pas du tout la même chose que chez un shinigami..."

Juan songea que les Espadas et les arracars n'étaient en fait que des pions...Les pions les plus puissants recevaient juste un numéro de un à dix, d'après ce qu'elle savait...Ces pions étaient cependant des armes redoutables, mortelles pour quiconque s'oppose à elle ou à leur roi...Juan trouvait que ça virait au jeu du chat et de la souris...A savoir, la souris était la Soul Society...
Seulement, le Gotei 13 était encore trop aveugle pour voir le danger arriver, bien que certain ait réalisé ce qui se trame...

Dante se tourna vers Juan, et il se figea, cessant totalement de bouger. Il semblait regarder quelque chose de lointain, que la vizard ne pouvait voir. Il se reprit, et sa main massive vint se frotter contre la tête de la jeune femme d'un geste presque paternel. Une lueur de complicité faisait scintiller son regard, et un sourire bienveillant se dessina sur ses lèvres. On oubliait soudainement qu'il venait du Hueco Mundo, et qu'il était censé être une monstre assoiffé d'âmes. Il rassura Juan, lui disant que sa mort serait dommage, et qu'elle n'était pas comme lui. Il dit aussi qu'elle était trop jeune pour penser à ces choses là...
Juan esquissa un sourire...

"- J'ai 200 ans, voire plus, je ne suis plus si jeune...Et puis, si vous étiez irrécupérable, vous ne seriez pas là, à dialoguer avec "l'ennemi" ! Vous seriez à la botte d'Aizen, cherchant un moyen de se faire bien voir de lui ! Non,Dante, vous valez mieux que bon nombre de shinigami...Ok, vous avez fait des choses affreuses, mais vous n'êtes pas le seul ! Moi aussi, j'ai commit des actes dont je ne suis pas fière...Dans ce monde, celui qui n'a pas les mains couvertes de sang ne peut être qu'un ange...Et je ne crois pas aux anges..."

Elle lui souria amicalement, comme pour assurer qu'elle était franche et sérieuse dans ses dires. Elle pensait tous les mots qu'elle avait prononcé, et elle tenait à ce que l'arrancar au cœur le sache...

Invité

Dante eut à nouveau un fin sourire devant les paroles de la vizard. Décidément, il était tombé sur une bonne personne. La chance daignait peut être pour une fois lui sourire. En tout cas, l'attention et la sincérité dont la jeune femme faisait preuve avec lui le touchait. Il n'avait pas eu à faire à de tels sentiments depuis sa transformation, et il ne se souvenait pas que ce fût si agréable. Mais pour autant, ce qu'elle disait à son propos ne le convainquait pas. Il avait passé dés éons à analyser et discuter en lui même de la chose, vu la réalité sous autans d'angles qu'il avait pu en aborder, dans la solitude de ses quelques moments de repos. Et il était aujourd'hui fermement convaincu de son estimation. Ce dont il fit part à son interlocutrice, toujours de son ton bienveillant et serein, teinté d'amusement.

200 ans, ce n'est pas encore beaucoup pour une shinigamie, vous savez. Et puis quoi qu'il en soit, vous êtes jeune dans votre façon de penser, c'est cela qui importe vraiment et est trés rafraichissant.

Mais je me dois de vous contredire. Tout le monde peut commettre des actes mauvais, mais moi, je suis à présent un être qui doit régulièrement dévorer ses semblables pour ne pas s'en prendre à d'autres esprits. Et pourtant, les esprits devenus hollows ne sont pas plus mauvais que nous, dans le fond, ils sont juste devenus des monstres malgré eux. Ils ne sont que des victimes en fait.

Et moi, je dévore ces victimes, pire, je les ai chassés toute ma vie. Sans parler du fait d'avoir massacré les seules personnes qui comptaient pour moi de mon vivant. Sachant cela, je ne pense pas que je sois pardonnable, non.

Et les gens sont bien souvent meilleurs que des anges....

Tout en disant cela et laissant son regard vagabonder, Dante se mit à fixer l'horizon d'un air presque distrait, sa main reposant à nouveau sur le sable fin de la plage. On aurait dit qu'il était plongé dans une réflexion profonde et qu'il se trouvait loin de ce monde. Cela aurait été mal le connaitre. Dante avait toujours cette capacité à vivre là où il se trouvait quoi qu'il arrivait, comme si rien ne pouvait le lui retirer ne serai ce qu'un instant, pas même ses pensées. Ce qu'il faisait en réalité, c'était profiter de chaque instant de cette existence avant son dénouement, qu'il sentait approcher. Son heure viendrait ainsi sans aucuns regrets.

Et donc pour l'heure, il goutait avec plaisir aux embruns de ce milieu de journée que la mer leur envoyait. Puis il se rappela que Juan lui avait dit quelque chose d’autre. Il y réfléchit d’ailleurs quelques instants, ce qui était beaucoup pour quelqu’un habitué à agir instantanément dans le feu de l’action. Si il prenait sa véritable apparence ici, à Karakura, même en tentant de réduire au maximum son reiatsu, il pouvait être sûr de se faire détecter par les shinigamis. Et ce n’était pas vraiment le but recherché. Il tenait pourtant à montrer à cette sympathique personne ce que pouvait être un arrancar, afin qu’elle évite plus tard de se faire tuer par ignorance. Ce fut finalement son regard posé sur l’horizon azuré des flots qui lui donna la solution.

Toujours avec le sourire, Dante se releva alors de sa posture avachie, éparpillant négligemment les grains de sable parsemant sa tenue. Puis il se saisit tranquillement du chat Honoo, pour le déposer délicatement sur les genoux de sa maîtresse. Avec un regard appuyé et amusé envers les deux êtres rassemblés, il se pencha alors au dessus d’eux puis posa une main ferme mais douce sur l’épaule de la jeune femme. Le sonido qui suivit les fit disparaître en un instant de la plage. Dante ne s’en tint d’ailleurs pas à un , mais enchainant les sonidos les uns après les autres, le transportant lui et ses voyageurs au dessus de la mer, toujours plus loin du rivage. Le trajet fut quasi-instantané, et ils se retrouvèrent finalement en haute mer, avec les seuls flots visibles à perte de vue. Se servant de sa puissance spirituelle pour les maintenir en l’air, l’arrancar scruta les environs d’un air autant satisfait que ses propos.

Bien, ici, je devrais éviter de me faire repérer pour notre petite démonstration.

Foudroies, Diablo Incarnado del Infierno !

Sur ces mots, Dante avait empoigné sa grande épée et l’avait dégainée en un mouvement fluide et rapide pour la pointer droit vers le ciel. Une vive lueur émana alors de sa personne, le recouvrant totalement et le dissimulant un instant à la vue de ses compagnons. Puis la manifestation lumineuse se dissipa, tel un nuage de brume, dévoilant à nouveau l’arrancar. Qui avait à présent considérablement changé.

A présent, il ne portait plus le moindre vêtement. Tout semblait s’être fondu, avoir fusionné pour former une sorte d’armure bigarrée de rouge et de bleu-vert lui recouvrant tout le corps, laissant juste libre sa tête. Qui, bien que gardant les mêmes traits, était gagné d’une sombre couleur grise et empreint d’un air résolument démoniaque, accentué par ses cheveux de fer dressés par dessus. Deux ailes semblables à celles de gargouilles, massives et crochues, paraissaient l’orner tels de sombres et dangereux attributs. Pire encore, Dante semblait à présent avoir des armes intégrés à même son corps. Une rangée de canon pointait sous sa main gauche, tandis que la droite devenait une longue lame légèrement courbée, telle celle d’un large sabre. De l’ensemble semblait émerger une impression indéniablement maléfique, l’arrancar paraissant s’être métamorphosé en véritable arme vivante. Des éclairs d’un bleu vif et d’un éclat menaçant parsemaient de plus tout son corps, le recouvrant d’arcs de foudre pure. Le reiatsu nimbant son corps avait prit la forme de flammes cruelles, telles celles de l’enfer.

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D’ailleurs, ce reiatsu semblait curieusement des plus réduit, comparé à l’impression de puissance destructrice qui émanait de cet être. En fait, cela était dû au fait que Dante bridait au maximum sa puissance. Même si ils se trouvaient assez éloignés de Karakura, il ne pouvait pas prendre le risque de plus s’épandre sous peine d’avoir fait si attention pour rien. C’est donc en retenant sa pression spirituelle qui ne demandait pourtant qu’à s’exprimer que Dante tourna son regard, à présent pareil à des braises ceintes de foudre, vers la vizard qui l’accompagnait. Sa voix, à présent sombre et caverneuse, s’exprima malgré tout avec une touche d’amusement presque déplacée pour ce corps.

He bien, qu’est-ce que vous pensez donc d’une libération de zanpakuto chez nous, les arrancars ? A savoir que cela est en fait notre véritable apparence, et notre véritable force.

Les événements qui suivirent s'enchainèrent rapidement. Peut être un peu trop rapidement pour la jeune vizard.
D'abord, Dante n'était absolument pas convaincu par les paroles pourtant réconfortante de Juan.
Ses arguments tenaient mieux que ceux que la jeunette, mais elle refusait de voir le mal dans ce corps à l'esprit si bienfaisant. Oui, bienfaisant, car malgré ce reiatsu démoniaque, pour Juan, Dante restait un être bon. Elle n'insista cependant pas, sachant que défaire la culpabilité de l'arrancar n'était pas possible. Elle se contenta de trois mots...

"- Je suis désolé..."

Trois mots sincères et compatissant. Après tout, personne ne choisit sa nature...
Le regard de Dante se faisait lointain, pourtant, il semblait garder les pieds sur terre. Comment une créature pleine de bonnes intentions pouvait-elle être forcé à dévorer les siens pour survivre ? La nature est parfois mal faite...

Ensuite, il se leva, et prit Honoo, qu'il posa sur les genoux de Juan. Le félin leur adressa un regard étonné à tour de rôle. Juan ne comprenait visiblement pas non plus, mais elle ne dit rien. Le regard de l'arrancar était amusé. Il posa un main ferme mais douce sur l'épaule de Juan, qui ne réagit pas, plongeant ses yeux noirs en amandes dans ceux de Dante. Suivit un espèce de shunpo, mais version arrancar. Il en suivit plusieurs, et durant le voyage, Honoo, supportant mal ce genre de technique, s'agrippa à l'épaule de sa maitresse. Celle-ci le serra dans ses bras pour le rassurer. Le plus étonnant était qu'ils voyaient la mer défiler en dessous d'eux. C'était assez impressionnant, et Juan ouvrit grand les yeux pour ne rien manquer de la scène. Elle même n'étant pas très doué pour les shunpo, cette expérience était relativement nouvelle. Le voyage fut ce^pendant très rapide, et Juan n'eut pas vraiment le temps d'admirer grand chose. Ils s'arrêtèrent au dessus de la mer, en apesanteur. C'était Dante qui le faisait tenir en l'air.
Il précisa qu'ici, il ne risquait pas de se faire repérer. Il incanta ensuite en espagnol, appelant l'équivalent d'un bankai chez un shinigami. Dante avait dégainé son épée, et celle-ci était perpendiculaire au ciel. De lui émana un rapide et vive lumière, le cachant de Juan et d'Honoo. Un épais nuage prit la suite lorsque la lumière cessa, mais il disparut rapidement, laissant place à un nouveau Dante, plus effrayant encore...

Juan crut voir un démon, un membre de l'armée de Lucifer devant elle. La peau de l'arrancar était d'une couleur grisâtre, parsemé de veines rouges sanglante. Ses vêtements n'étaient plus, ils avaient comme fusionné avec son corps. La vizard déglutit, continuant de jauger et détailler le monstre.
Le visage de Dante lui était encore familier, mais il n'avait pas été épargné par cette nouvelle couleur sombre. Dans ses yeux brillait une lueur démoniaque. Ses cheveux étaient dressé sur sa tête, comparable à des lames tranchantes et redoutables, d'une couleur cendrées. Des ailes de chiroptères sortaient de ses omoplates, l'air aussi crochues que celle des gargouilles de Notre-Dame. Les armes de Dante étaient intégré à son corps, canon et sabre créant la continuité de ses membres.
Il ne semblait plus du tout humain, comme avant, et des éclairs de reiatsu bleu-vif cinglait son corps. Il était comparable à une machine de guerre. Des flammes parcouraient aussi son corps dans un crépitement menaçant.
Juan retint son souffle. Elle était à présent debout, ses pieds dans le vide. Ses genoux menaçait de lâcher, et c'etait à peine si elle osait respirer.

De plus, le reiatsu de Dante était comme restreins. L'arrancar ne voulait sans doute pas lâcher toute sa puissance, de peur d'être repéré par la Soul Society. Mais déjà, la quantité qui s'échappait de lui avait de quoi en effrayer plus d'un. Son regard se tourna vers Juan, qui retint sa respiration. Il la regardait avec des éclairs.
Il ouvrit la bouche, et de là s'échappa une voix caverneuse, sombre, et menaçante, pigmenté d'une pointe d'ironie et d'amusement, créant un contraste avec ce corps effrayant. Cet amusement soulagea Juan, qui fut heureuse de voir que l'arrancar était encore bien là, malgré ce changement d'apparence assez radicale.
Il lui demanda comment elle trouvait sa forme libéré, et il lui expliqua que c'etait sa véritable apparence, sa vraie force.
Juan ne répondit pas tout de suite, car elle avait oublié de respirer. Elle manqua de s'étouffer donc. Une fois sa respiration reprise, elle répondit d'une voix assez timide.

"- Je...C'est...Vous...Impressionnée...Je suis...vraiment impressionnée...Je ne...pensais pas que...Vous...Je ne pensais pas que c'etait ça, une forme libérée...En plus...Votre reiatsu est bridé, vous ne vous lâchez pas complètement, je le sens...Qu'est-ce que ça doit être lorsque vous lâchez tout !"

Juan avait bégayé, puis, elle s'était reprise, et sa voix avait reprit sa sureté.

Invité

Dante eut un sourire devant les propos de la vizard ce qui paradoxalement le rendait plus inquiétant avec cette apparence. Il faut dire que maintenant qu'il s'y essayait, il découvrait que sa véritable forme n'était guère adaptée pour tenir ce genre de conversation amicale. Logique de toute manière, Aizen les avaient créer pour qu'ils soient ses armes de guerre, pas pour tenir un salon de thé. Et puis pour sa part, avoir ses bras fusionné avec ses armes ne l'aidait pas à avoir son attitude habituelle nonchalante. Et la posture même de repos semblait le déranger, quelque part au fond de lui. Décidément, cette forme n'était faite que pour le combat, et rien d'autres. Une chose de plus pour le convaincre de sa condition pas si différente de celle de ses semblables. Car de toutes façons, cette forme était le mieux pour faire ce qu'il avait à faire.

Mais pour l'instant, ce n'était pas vraiment l'idéal. Devant le regard impressionné de Juan, il avait un peu l'impression de ne plus être lui, n'ayant pas l'habitude d'être regardé plus de quelques instants sous cette forme avant d'être en plein combat. Il restait néanmoins immobile et impassible, se demandant juste intérieurement ce que la jeune femme pouvait bien voir et penser de lui sous cette forme. Vu qu'elle en butait sur les mots cela devait la surprendre considérablement en tout cas. Et quelque part, cela le rassurait. Car en effet, sa vis-à-vis était une vizard, c'est à dire un peu son équivalent inversée. Elle devait donc avoir développé au moins la puissance d'un arrancar conséquent. Donc, sil il était à même de l'impressionner aussi par la densité de son reiatsu, cela pouvait vouloir dire qu'il avait le niveau de se frotter au moins aux plus puissants subalternes des espadas. A confirmer, bien évidement, mais toujours bon à se rappeler, si l'opportunité se présentait. Se frotter aux espadas eux même, par contre, était hors de question. Trop de risques, surtout que son existence ne dérange du coup trop Aizen et que celui ci finisse par y mettre bon ordre. Ce qui n'était pas le but de ses manœuvres depuis des années, pas tout de suite. Même si le maître du Hueco Mundo devait avoir assez à faire avec la guerre en devenir, mieux valait ne pas prendre de risques inconsidérés pour son objectif.

Mettant néanmoins de coté ces pensées, Dante revint se tourner vers la vizard, son sourire s'accentuant et montrant ainsi sans le vouloir les crocs qui y reposaient. Il prit néanmoins la parole d'un ton tranquille et souriant malgré l'aspect sinistre de sa voix et lui répondit avec plaisir.

Espérez ne jamais le voir, parce que cela voudrait dire que je suis en train de combattre, et quelqu'un s'assez puissant pour nécessiter ma resurecion. Donc à éviter, ce cas de figure! En fait, notre zanpakuto à nous scelle notre puissance, sous la forme de ce sabre. Tant qu'on ne le libère pas, c'est un peu comme si on n’était pas vraiment nous même, avec la force qui va avec naturellement. Ce n'est donc pas, contrairement à vous si j'ai bien entendu, la manifestation de notre pouvoir mais l'inverse, sa rétention. Et puis comme en plus nous sommes des hollows à la base, je pense que c'est normal si nos libérations sont si éloignées.

D’ailleurs, comment ça se passe chez vous vizards ? Vous avez parlé de masque, mais….c’est à dire ? Vous avez un masque de hollow qui apparaît ? Juste cela ? Vous utilisez le zanpakuto comme les shinigamis ?

Au vu de la réaction de Juan, il avait en effet pu voir que sa libération n’avait apparemment rien en commun avec les vizards. D’où sa naturelle interrogation sur eux, n’en ayant jamais aperçu jusque là. Pas de pensée profonde à ce sujet, juste une franche curiosité pour des personnes apparemment semblables et opposés à lui.

Il resta ensuite sur place, battant légèrement des ailes. Non pas qu'il en eut besoin pour se maintenir dans les airs, ce qu'il faisait déjà très bien naturellement avec son reiatsu. Plutôt comme un signe d'inconfort, en fait marque chez lui de nervosité. Libérer sa resurecion le faisait se rapprocher d'autant plus de sa nature de hollow, avec ses pulsions et désirs. C'était comme si il se poussait lui même à plonger dans un combat interminable, à rassasier sa faim interminable et à déchainer toute sa puissance. Conséquence de sa nature d'arme vivante, il en déduisait. Et comme les rares fois où d'habitude il se libérait était pendant un combat, il n'avait guère à affronter ces problèmes, les résolvants au cœur dudit combat. Là, en restant immobile à simplement parler, ce n'était pas la même chose. Aussi se mit il à nouveau à parler, d'une façon à la fois interrogative, bienveillante et soucieuse.

Au fait, cela vous suffit comme démonstration ou pas, histoire que je vois si je réintègre ma forme première et si nous rejoignions la plage. Il faut bien dire que le spectacle que j'offre à présent est moins agréable et adapté à une discussion.

S'en suivit un petit et bref éclat de rire qui dans sa bouche devint une démonstration d'hilarité sombre et caverneuse, presque sarcastique, comme si s nature elle même déformait et transformait même ses paroles. Un rire qui pourtant 'atteignait pas le reste de son corps immobile, comme inadapté à une telle manifestation.

Juan se remettait doucement de cette vision particulière, voire effrayante. Pourtant, elle n'avait pas peur. Non, car elle savait que cet arrancar là n'était pas agressif, ni profiteur. Elle persistait à croire qu'il était différent, mais elle n'en dit rien. Dante semblait être sur de lui à propos de sa situation d'arrancar. Il semblait convaincu d'être mauvais. Pourtant, le fait qu'il accepte de montrer sa libération à une race ennemie était bien un signe de pacifisme non ? Juan se jura de ne jamais l'affronter. Pas par crainte, mais par respect. Bon, c'est vrai, il avait vraiment l'air d'un un adversaire très robuste. Mais elle ne le craignait pas...

Elle avait reprit ses esprits, et son bégaiement avait cessé. Elle ecouta Dante répliquer qu'il ne lui souhaitait pas de le voir lorsqu'il lâchait tout son reiatsu, car s'il le faisait, c'est qu'il serait dans un combat contre un puissant ennemi. Il lui expliqua aussi, que, contrairement aux vizard, leur zanpakuto scellait leur puissance. Il lui demanda ensuite comment cela se passait chez eux, les vizard, si il n'avait qu'un masque...
Juan souria amicalement. Elle était à présent sure qu'elle pouvait faire confiance à l'arrancar. Il n'utiliserait pas son savoir à des fins malfaisante, comme Aizen. Elle entreprit donc de lui montrer son masque. Elle laissa Honoo se poser sur ses épaules, pour garder ses bras libres. Lentement, son poing fermé au dessus de son front concentrait du reiatsu. Son poing glissa le long de son visage, faisant apparaitre un masque en forme de crane de chat, au sourire cruel et malsain.

Spoiler:

Bien sur, par rapport à Dante, qui, lorsqu'il riait, émettait un son caverneux et raisonnant, la voix changeante de Juan était ridiculement impressionnante. On avait l'impression, à l'entendre respirer, qu'elle soufflait dans de l'eau. Honoo vit sa fourrure se dresser sur son dos.

"Je déteste cette aura que tu dégage..."

Juan se contenta de sourire, sous le masque.

"- En fait, mon masque me permet d'être plus rapide, plus forte...c'est la libération de mes pouvoirs de vizard...nous utilisons notre zanpakuto comme les shinigami..."

Sa voix donnait l'impression qu'elle parlait dans l'eau.

"- Nous somme apparemment très différents de vous, les arrancars, mais nous avons un point commun : nous aussi avons un hollow en nous, a part qu'il se voit moins car nous le gardons caché..."

D'un geste machinal de la main, elle fit disparaitre son masque qui s'évapora en particules spirituelles. Honoo se détendit un peu, quoique l'arrancar ne le rendait pas très tranquille non plus.

Dante lui demanda si sa démonstration lui suffisait, en lui avouant qu'il n'était pas très a l'aise.

"- Oui oui ! Vous pouvez reprendre votre forme, et nous ramener à la plage...Je vous remercie de m'avoir montré votre résurrection."

Juan se joignit à Dante dans son rire, ignorant qu'elle avait devant elle une sombre créature au cœur caché et tendre.

Invité

[Désolé du retard, un tel fouillis cette semaine que j'en ai mit du temps avant de me réveiller à mes devoirs!^^]

Dante avait observé avec un intérêt tout particulier la transformation de la vizard. Et effectivement, cela impliquait bien uniquement un masque de hollow. Mais que la métamorphose se limite seulement à cela n'enlevait en rien l'impressionnant du moment. Rien que ce regard ayant sombré dans l'obscurité, à part ces deux petits points de lumière, rescapés du naufrage d’une âme. Cette voix comme traversant un liquide opaque avant de lui parvenir, bruit chuintant et menaçant. Et l’aura qu’elle émettait ! Un reïatsu ténébreux et effrayant, rappelant dangereusement celui…..d’un hollow. Mais avec quelle intensité ! Dante en avait l’impression de se retrouver devant un reflet déformé de lui même, à cette pression spirituelle si sombre ampli de puissance destructrice. Terrifiant de songer qu’une jeune femme gentille comme elle pouvait devenir en un instant une telle manifestation inquiétante.

Et pourtant, avec quelle facilitée elle sembla faire ensuite disparaître la manifestation d’un revers de main. Comme si son pouvoir lui obéissait à la perfection. Evidement, il avait trop vu de la vie pour ne pas se douter que les choses ne devaient pas être si simples que cela. Mais tout de même, rien que cela était considérable, pour quelqu’un comme lui constamment harcelé par ses instincts meurtriers, par ce qui était sa vraie nature. Au moins pour ces vizards, tout espoir ne semblait pas perdu. C’était déjà ça de prit au moins!

C’est donc avec un faible sourire, mais néanmoins présent, que Dante se mit au devoir de reprendre son apparence première. Le faire alors qu’il n’avait ni rassasié sa faim ni n’était agonisant n’était en rien évident, mais qu’importe ! Il lutta ainsi contre sa nature profonde, étouffant son instinct meurtrier et désespéré dans la poigne d’acier de son cœur….pour l’instant.

La forme de Dante commença alors à se décomposer, se morcelant en fragments de reïatsu qui virent se rassembler pour reconstituer à nouveau la forme de son zanpakuto, le laissant revenir à son apparence première bien plus humaine alors qu’il s’affaissait sous l’impact du contrecoup. C’est ensuite avec un soupir de soulagement et un regard un peu fatigué, mais encore vif, qu’il se redressa tant bien que mal et se saisit délicatement du bras de la jeune femme en face de lui, la couvant d’un regard amical.

Quelques sonidos plus tard, ils avaient réintégrés la plage, à l’endroit précis où ils l’avaient quittée. Restant debout devant la brise marine, Dante relâcha alors à la vizard. Mais sa main s’attarda encore un peu sur elle et vint se placer précisément au dessus de l’emplacement de son cœur. La regardant droit dans les yeux avec petit sourire, il lâcha ces quelques mots d’une voix confiante et bienveillante.

Mais votre hollow ne s’est pas emparé de votre cœur. Continuez ainsi à le contenir ainsi, maîtriser votre pouvoir pour faire cela est une bonne voie. Ne lui abandonnez rien, même pas la guerre…

D’un air songeur, l’arrancar se tourna alors de nouveau vers les étendues azurée de la mer et du ciel, immobile. Il sembla s’y complaire un instant, avant de reprendre la parole, lui faisait part d’une réflexion soudaine qui venait de se faire dans son esprit.

En fait, l’on voit bien quelle optique Aizen a donné à ses travaux. Vous, shinigamis, il a cherché à vous transformez en hollows nouveaux. Mais nous, hollows, il n’a en rien cherché à nous faire devenir shinigami. Tout juste en avons-nous acquis le zanpakuto, une certaine maîtrise du reïatsu et une apparence plus humaine. Mais en notre âme, rien n’a changé. C’est dire le cas désespéré que nous sommes. Ce qui doit bien convenir à celui là, des soldats encore plus puissants mais toujours aussi fideles. Quel beau spectacle….

Dante restait toujours figé sur place, seuls sa chevelure et son manteau flottants au rythme des embruns alizés, comme perdu dans ses pensées. Pourtant, sa voix n’était en rien mélancolique ou triste, simplement un constat neutre, sans émotions. La simple explication d’une chose qu’il savait depuis longtemps. Le monde ne cesserait pas de tourner s’il se torturait avec ces pensées, aussi les énonçait-il sans vraiment y penser plus que cela. C’était sa façon de mener sa vie, depuis le temps. Endosser le rôle du guerrier semblait fait pour lui, alors qu’il contemplait ainsi l’astre éblouissant et ses blancs nuages. Un guerrier qui ne renoncerait pas quel que soient les événements, pour toujours mener les actes jusqu’au bout, fidele à ses convictions…

Dante reprit sa forme initiale. Son regard fatigué traduisait les efforts qu'il avait du déployer pour se transformer aussi longtemps sans se battre, et pour reprendre forme humaine le ventre vide. Juan sentait ce refrènement de ses instincts de hollow qui tentait de refaire surface. Elle lui rendit son regard amical, consciente qu'il suffisait de petites choses comme ça pour qu'il garde son humanité. Dante s'était saisit du bras de Juan, et était revenu vers la plage en quelques sonidos, l'équivalent des shunpo chez les shinigami. Il la lâcha, mais vint poser sa main au dessus de son cœur. Il plaqua ses yeux sages dans ceux de la vizard, qui ne cilla pas, et soutint son regard; Elle écouta avec une attention irréprochable les conseil de l'arrancar. Elle acquiesça d'un signe de tête déterminé, mais ne répondit pas par quelques mots. Son regard suffisait à faire comprendre à Dante qu'il n'était pas question que l'animal prenne la place de l'Homme. En rien elle ne céderait à la folie meurtrière qui menaçait de s'échapper lors des combats. Toujours, elle prenait toujours soin de n'utiliser son masque qu'en dernier recours.

Dante se tourna vers l'océan de nouveau. Juan fit de même, posant son regard sombre sur cette étendu turquoise. Elle écouta à regret les constatation de Dante, se rendant compte comme leur sort était ironique. Chacun avait été modelé pour devenir l'autre, tel des jouets. Aizen détenait une puissance terrible, et ce qu'il en faisait ne semblait n'être qu'un simple jeu pour lui.

"- Peut être, mais son œuvre est loin d'être parfaite...Vous en êtes la preuve, et moi aussi...Certains de ses soldats ne se sont pas résigner à suivre le destin qu'il leur avait tracé...C'est votre cas, me semble t-il. C'est aussi celui des vizard, qui se sont tous exilé dans le monde réel."

Juan regarda l'arrancar aux cheveux cendré. Il lui semblait être beaucoup de choses : un monstre peut être, mais aussi un Homme. Du moins, il était tous, sauf un soldat fidèle et aveugle. Son sort était cependant peu enviable. Savoir que le monstre que vous étiez autrefois menace de prendre votre place pour dévorer tout ce qui peut ressembler à une âme n'est pas rassurant. Juan avait de la peine pour cet arrancar, car il était différent des autres du Hueco Mundo.

Honoo vint se frotter aux jambes de Dante en ronronnant affectueusement. Juan leva les yeux vers le ciel. Le soleil était bien haut, il devait être aux alentour de deux heure de l'après midi, peut être plus. Elle songea que ça commençait à faire longtemps qu'elle s'était absenter, et qu'il valait peut être mieux qu'elle rentre. Mais laisser Dante seul avec lui même et ses idées noirs ne lui plaisait pas. Pourtant...
Honoo revint vers elle, et elle l'interrogea du regard.

"- Je pense que les gens vont se demander où tu es passé si tu reste plus longtemps..."

Honoo pensait comme elle alors. Juan se tourna vers Dante, lui adressant un sourire amical.

"- Il est temps que je parte Dante, mais je suis sure que nous nous recroiserons..."

Elle hésita, puis elle enlaça l'arrancar un peu brutalement. La tête de Juan arrivait au sommet du torse de Dante. Après quelques secondes comme cela, elle le lâcha.

"- Merci pour tout ce que vous m'avez appris, je pense que ça me sera assez utile dans un futur proche. Et ne vous en faites pas, je vous le répète, vous valez mieux que tous les arrancar du Hueco Mundo réunit, je vous le jure."

Honoo miaula bruyamment pour montrer son accord avec sa maitresse. Celle ci le gratifia d'un sourire, puis, elle plongea son regard sombre dans celui de Dante.

"- On se reverra..."

Elle tourna les talon, et partit vers la route, suivit de prés par Honoo qui jeta un dernier coup d'œil à Dante.

[Désolé pour ce maxi retard pale

j'ai eu une panne d'inspi et j'étais pas là la semaine dernière, donc voilà ^^' ]

Invité

Dante acquiesça en silence aux propos de la jeune femme. Heureusement en effet que
tout ce n'était pas passé comme ça. Si les vizars avaient rejoints Aizen, il aurait alors douté que la Soul Society ait pût le contrer. Restait à voir ce que feraient ces derniers lorsque la bataille finale surviendrait. Mais il n'allait pas embarrasser Juan en lui posant une telle question, il serait bientôt assez tôt pour le découvrir. Il doutait par contre qu’à part lui, il y ait beaucoup d'arrancars s'opposant à la volonté d'Aizen. Il savait que des hollows non transformés formaient des bandes rebelles de-ci de-là dans le Hueco Mundo, mais rien de plus. Après tout Aizen était celui qui avait donné la puissance à ces hollows, et les mènerait à la victoire contre leurs ennemis jurés, les shinigamis, pourquoi s'y opposeraient ils? Non, l'homme avait vraiment planifié au mieux toutes ses actions avec un calcul diabolique, et ne pourrait être stoppé qu'au moment de l'accomplissement de son objectif, pas avant. Voila pourquoi Dante ne s'était toujours pas frotté à lui ou aux espadas.

Il sourit ensuite à Honoo quand celle ci vint se frotter amicalement contre lui. Comme en signe de remerciement, il lui alloua au passage une légère caresse affectueuse. Une chose qui l'amusait d'ailleurs assez, étant donné que dans son milieu habituel, même les animaux étaient des hollows. Un geste aussi simple que caresser un chat lui avait semblé si étranger durant tout ce temps...

C'est à ce moment que la vizard due prendre congé. Il était vrai qu'après tout, elle avait une vie, et ne pouvait pas passer insouciamment tout son temps sur une plage à discuter ainsi, il ne pouvait pas la retenir plus longtemps. Ces moments avaient déjà été inespérés, il n’en avait pas demandé tant, aussi la laisser ainsi ne le peinait pas plus que cela.

C’est alors que la jeune femme le surprit totalement en le prenant dans ses bras. Il n’était vraiment pas habitué à ce genre de réactions. Ce contact chaud et doux envers un être humain, il ne l’avait lus ressentit depuis sa mort. Le recevoir à nouveau ainsi à l’improviste lui causa une légère surprise, qui le tint ainsi immobile le temps de l’étreinte. Décidément, cette rencontre était pleine de nouveautés. Quand Juan lui refit face, il lui sourit gentiment, sourire qui ne fit que s’accentuer devant l’assentiment de Honoo. Quand son regard croisa celui de la vizard, il lui renvoya une expression neutre teintée de sympathie. Hochant positivement de la tête à l’affirmation de sa vis-à-vis, il la laissa partir sur un clin d’œil complice, lui restant planté au beau milieu de la plage, la couvant d’un regard appréciateur et enjoué. Quand le chat se retourna une ultime fois dans sa direction, Dante lui renvoya un regard qui se passait de commentaires : il demandait clairement au matou de veiller au mieux sur sa maîtresse, même s’il le faisait déjà. Car l’arrancar ne savait pas lui-même s’il aurait lui l’occasion de le faire, avec ce qui l’attendait. Et une existence comme celle de Juan était trop précieuse pour être perdue. C’était pour ce genre de personnes qu’il continuait à vivre cette non-vie, après tout. Ses ultimes paroles flottèrent dans les airs comme un doux rappel.

Oui, nous nous reverrons certainement avant que tout cela ne soit terminé.....

A ce propos d’ailleurs, après tout ce temps passé à flemmarder, le travail ne l’attendrait plus, en fin de comptes, lui. Il était donc temps pour lui aussi de quitter la scène et de s’en retourner dans son monde. Un monde peuplé de hordes de monstres. Un monde où il se sentait bien, en définitive. C’est donc tout sourire et empoignant vigoureusement son zanpakuto que Dante revint sur ses pas, et s’engagea une fois de plus sur sa voie, celle du carnage…

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